Pour vivre avec Axel by Cartland Barbara

Pour vivre avec Axel by Cartland Barbara

Auteur:Cartland, Barbara [Cartland, Barbara]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2012-04-04T16:22:12+00:00


5

Vernita était affolée. Le comte n’avait pas paru de toute la journée!

Depuis le matin, elle espérait qu’il allait se présenter à l’hôtel de Charost à tout moment et elle l’avait guetté autant qu’elle avait pu du haut de l’escalier mais il n’était pas venu.

D’autres gentilshommes étaient venus rendre visite à la princesse pendant qu’elle recevait ses fournisseurs dans le boudoir violet pour choisir de nouveaux chapeaux et de nouvelles robes. En remontant dans ses appartements pour s’habiller, elle fit allusion à un ami avec qui elle devait passer l’après-midi.

Vernita dut se faire violence pour ne pas lui demander si le comte devait l’accompagner.

Elle s’ingénia à faire parler Pauline pendant qu’elle se préparait en lui posant des questions habiles sur la réception où elle était allée la veille et sur celle à laquelle elle se rendait ce soir-là.

La princesse qui aimait beaucoup cela, et, flattée par l’intérêt que lui témoignait Vernita, parlait d’abondance. Cependant, la jeune fille eut beau faire, elle ne réussit pas à lui faire mentionner une seule fois le nom du comte.

Mais elle sentait bien que Pauline la considérait enfin comme un être humain et la regardait d’un tout autre œil depuis que son frère l’avait remarquée.

Vernita se sentait horrifiée en voyant approcher l’heure fatidique où elle devrait obéir ou bien repousser les avances d’un homme qui se considérait comme tout-puissant.

Vernita était innocente, mais elle savait pourtant que beaucoup de femmes telles que la princesse avaient des amants. Sans connaître la signification exacte de ce mot, elle imaginait cependant qu’il représentait un certain degré d’intimité.

L’idée qu’un autre homme que le comte puisse la toucher la dégoûtait et lui donnait la nausée et elle se souvenait d’avoir éprouvé une véritable répulsion pour l’empereur, quand il avait tenté de l’embrasser.

A la fin de l’après-midi, une fois seule, elle décida de quitter l’hôtel de Charost sans attendre; d’ailleurs, si elle ne partait pas d’elle-même, elle serait congédiée, comme l’en avait menacée la princesse.

Elle n’avait pas encore eu le temps de défaire ses malles et elle se pressa de remballer les quelques affaires qu’elle avait sorties. Elle était prête à s’en aller dès qu’elle le déciderait.

Mais elle savait également qu’elle ne pouvait se lancer seule dans Paris, sans en avoir auparavant discuté avec le comte.

Elle se disait qu’il lui serait sans doute possible de retourner dans son ancienne chambre de la rue des Arbres. Mais elle savait aussi qu’elle serait incapable d’en payer le loyer tant qu’elle n’aurait pas trouvé du travail. Or, la seule perspective de devoir battre le pavé pour chercher un emploi la remplissait d'effroi.

Elle avait essayé de prier; mais elle ne parvenait qu’à pleurer comme une enfant perdue qui appelle sa mère à son secours.

Elle suppliait : « Maman, maman! aidez-moi... Dites-moi ce que je dois faire! Il a peut-être quitté Paris? Peut-être ne veut-il plus entendre parler de moi? »

Vernita ne pouvait se résoudre à croire que l’amour qu’elle éprouvait pour le comte resterait un moment de bonheur sans lendemain, elle ne pouvait croire qu’il l’avait déjà oubliée.



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