Pierce Quincy 01- Jusqu'à ce que la mort nous sépare by Gardner Lisa

Pierce Quincy 01- Jusqu'à ce que la mort nous sépare by Gardner Lisa

Auteur:Gardner,Lisa [Gardner,Lisa]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Policier
Publié: 2012-01-09T22:06:30+00:00


17

– Mierda ! Tu ne fais aucun effort !

– Tu es bien exigeante !

J.T. roula sur le dos et fixa le ventilateur au plafond. La sueur perlait sur son torse et imprégnait les draps emmêlés. Il avait les jambes raides, la nuque endolorie, le corps tendu.

Rosalita se dressa sur un coude.

– Tu n’es pas toi-même.

Il haussa un sourcil.

– Tu as pris ton pied deux fois et ça ne te suffit pas ? Tu es encore assez énervée pour me parler comme à un gringo. Franchement, Rosalita, tu es terrible.

Elle ne grogna ni ne bouda. Elle afficha un air inquiet. Il avait horreur de cela. Dieu tout-puissant, quand allait-on le délivrer de toutes ces femmes qui l’entouraient ?

D’une main hésitante, elle suivit la cicatrice sur sa poitrine. Il faillit la repousser brutalement.

– C’est à cause de la chiquita, n’est-ce pas ? Elle te plaît.

– Je n’aime personne, Rosalita. C’est ce qui fait tout mon charme.

Il s’écarta. Non, il n’était pas lui-même. Il avait mal partout. Il avait dans son lit la meilleure pute de Nogales et il pensait à une autre femme.

La manière dont elle s’était accrochée à son cou. La façon dont elle avait posé la tête sur son épaule, en toute confiance. Ses caresses, ensuite, son air gourmand.

Il avait failli craquer. Il s’était retenu de lui saisir le menton, de la plaquer contre le mur et de dévorer ses lèvres jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus respirer. Il l’avait imaginée sous lui, s’arc-boutant de plaisir, les cuisses autour de sa taille, les ongles dans son dos.

Mais la petite voix de sa conscience le lui avait interdit. Qu’avait-il à offrir en dehors du lit à une femme comme elle ? Que pouvait-il lui apporter ?

Elle était en train de changer. Elle se transformait peu à peu en une femme forte et volontaire. Il reconnaissait les symptômes, car il avait déjà été témoin d’une telle métamorphose.

Rachel avait choisi de se donner à lui totalement et, pour cela, il l’avait aimée à en crever.

Il tendit la main vers la table de chevet, chercha à tâtons un paquet de cigarettes, en prit une. Il la porta à ses lèvres avec un soupir et l’alluma en grimaçant. Le tabac lui arrachait les poumons. Il ferait mieux d’arrêter de fumer. Mais il aimait ça.

Rosalita continuait de le regarder. Elle pressa son corps ferme contre le sien. Il sentit ses mamelons durcis, ses seins généreux, ses longues jambes satinées, la chaleur de son sexe. S’il la prenait maintenant, elle gémirait de plaisir.

Il se contenta de rester là, immobile, à exhaler des nuages de fumée et à observer les volutes qui montaient au plafond.

– Je vais te chercher quelque chose à boire, proposa Rosalita en se levant. Ça te fera du bien.

Il ne chercha pas à la retenir. Elle se leva et s’enroula dans le drap.

– Tu devrais te marier, dit-il d’une voix légèrement enrouée. Trouve-toi un mari et élève des enfants, au lieu de perdre ton temps avec des types comme moi.

Elle haussa les sourcils, décontenancée, et son expression de consternation s’intensifia.



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