O'Keeffe by Gerry Souter

O'Keeffe by Gerry Souter

Auteur:Gerry Souter [International, Parkstone]
La langue: fra
Format: epub
ISBN: 9781781606858
Éditeur: Parkstone International
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


45. Falaises surplombant Abiquiu,

Cascade asséchée, 1943.

Huile sur toile, 76,2 x 40,6 cm.

Cleveland Museum of Art, Cleveland.

46. Pelvis avec le mont Pedernal, 1943.

Huile sur toile, 40,6 x 55,9 cm.

Munson-Williams-Proctor Institute

Museum of Art, Utica.

En 1922, la femme de Stieglitz, Emmy, comprit que son mari ne reviendrait pas et demanda le divorce. Ceci offrait à Georgia la possibilité d’épouser son amant ; pourtant, elle y opposa un premier refus. S’ils étaient parvenus à supporter les ragots concernant leur mode de vie, ils n’allaient pas faire mine d’officialiser leurs rapports par une cérémonie.

Finalement, elle céda et, le 11 décembre 1924, le couple s’embarqua sur le ferry vers le New Jersey, où les lois régissant le divorce et le remariage étaient plus conciliantes. La cérémonie en elle-même – sans échange d’alliance – ne comprenait que les vœux les plus simples. La mariée, marquant une fois encore sa féroce indépendance, ne prononça pas les mots « amour, honneur et obéissance ».

Au début de l’année 1925, Stieglitz exposa les artistes encouragés à l’époque du 291. Au total, la manifestation, sise aux Anderson Galleries, réunissait 159 œuvres de Stieglitz, du photographe Paul Strand, de l’aquarelliste John Marin et des peintres Arthur Dove, Charles Demuth, Marsden Hartley et, bien sûr, de Georgia. C’est au cours de cette exposition que ses peintures géantes de fleurs, destinées à faire prendre conscience de la nature, furent présentées pour la première fois. Les critiques acclamèrent cette nouvelle manière de voir.

Elle détestait cependant les connotations sexuelles que les gens associaient à ses toiles, en particulier à ce moment des années 20 où les théories freudiennes commençaient à ressembler à ce que nous appellerions aujourd’hui de la « psychologie de bazar ». Au sujet d’Arum et roses, certains affirmèrent que le pistil de l’arum était le reflet de l’absence d’inhibition qu’éprouvait Georgia à l’égard du sexe, car l’arum domine la peinture, tandis que la rose féminine plane à l’arrière-plan. Quelques années plus tard encore, elle menaçait d’arrêter de peindre si on persistait à vouloir établir un lien entre Freud et son travail.

Elle fut confrontée aussi au problème de l’étiquette de « femme artiste ». Certes, d’autres femmes exerçaient le métier de peintre à cette époque, mais aucune ne possédait la stature de Georgia.



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