Nouveaux mondes de la science-fiction by collectif

Nouveaux mondes de la science-fiction by collectif

Auteur:collectif [collectif]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2013-09-29T17:08:36+00:00


Traduit par Chantal Plançon et Jacques Chambon.

Titre original : The pleasure garden of Felipe Sagittarius.

LA DERNIÈRE RAZZIA DE LA HORDE D’OR : Norman SPINRAD (1969)

Parmi les auteurs qui sont venus grossir – et renouveler – les rangs de la SF américaine autour des années 60, Norman Spinrad n’est sans doute pas le plus productif – six romans à notre connaissance, dont l’un en dehors du courant de la SF, et une quinzaine de nouvelles en l’espace de dix ans. Mais ce qui est perdu au niveau de la quantité est souvent largement compensé par la qualité, l’originalité, la puissance d’impact. Qu’on se souvienne de Jack Barron et l’éternité, ce roman fou, cru, torrentueux, terriblement virulent, superbement baroque – en un mot traumatisant, paru au début de l’année dernière dans la collection « Ailleurs et Demain » ; dans ce tableau halluciné d’une Amérique aliénée dans tous les sens du terme, Spinrad faisait passer dans la SF un peu de ce qu’un Lautréamont a pu apporter à la poésie. Même autorité dans le domaine de la nouvelle. Spinrad y pratique un humour délirant qui évoque parfois Boris Vian, comme dans L’âge de l’invention, qu’on a pu lire récemment dans le 231 de Fiction, ou extrapole en visionnaire à partir des données du monde où nous vivons – voyez à ce propos Le grand flash, qui clôt le tome 1 d’Espaces inhabitables sur une époustouflante exploitation de certains aspects de la pop-music. En nous montrant les Chinois et la Maffia en train de se livrer à un bizarre trafic de drogue, le présent récit se situe au confluent de ces deux veines. Il s’agit d’une histoire de Jerry Cornélius que Spinrad a écrite au retour d’un de ses voyages en Angleterre et qu’il présente ainsi dans The new tomorrows : « Je n’aurai pas le culot de me livrer à une appréciation d’un texte dont je suis l’auteur, mais j’aimerais expliquer pourquoi j’ai inclus La dernière razzia de la Horde d’Or dans cette anthologie et ce que l’écriture de cette nouvelle a signifié pour moi. Et pour commencer, rappelons que Jerry Cornélius est une figure mythique créée par Michael Moorcock et utilisée par d’autres écrivains, qui ont écrit des « histoires de Jerry Cornélius » à l’instigation de Moorcock lui-même et encouragés par son enthousiasme. Citons parmi eux Brian W. Aldiss, James Sallis et M. John Harrison(2). Inutile de préciser qu’au départ de toute cette histoire il n’y a pas seulement un personnage particulier et une structure mythique, sinon tous ces écrivains, qui sont fort capables de créer leurs propres personnages et leurs propres structures, n’auraient jamais écrit ces textes. Toutes les histoires de Jerry Cornélius dues à Moorcock, sauf Le programme final, où le mythe de base est mis en place, ont un dehors allusif, constitué d’actions, d’émotions et de prémonitions envisagées d’un point de vue insolite. Le mythe de base est relégué à l’arrière-plan comme postulat, et les histoires consistent en une série de variations et d’expériences portant sur la forme, l’aspect et le style.



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