Noces à La Cour by Julie Tetel

Auteur:Julie Tetel [Tetel, Julie]
La langue: fra
Format: epub
ISBN: 9782280845410
Google: _LPQPQAACAAJ
Éditeur: Harlequin
Publié: 1994-01-01T23:00:00+00:00

Elle ne se souvenait pas l'avoir seulement entendu bouger, encore moins se lever et ouvrir la porte. Pourtant, elle était entraînée depuis longtemps à avoir le sommeil léger.

Comment avait-elle pu dormir, malgré tout ? Elle resta étendue sur le côté, lui tournant le dos. Il ne remit pas la main sur sa hanche. Le nez dans l'oreiller, elle murmura :

—Je ne crois pas que j'aurais eu le courage de m'habiller pour sortir de la pièce.

—Je ne l’ai pas eu, non plus.

— Vous êtes sorti... nu, dans le corridor ?

—Les gardes ne m'ont pas même regardé passer.

Gwyneth ne put retenir un petit rire.

— Je ne crois pas que je pourrais faire ça, reconnut-elle.

— Je ne vous laisserais pas même essayer. Je pense que les gardes vous accorderaient plus d'attention qu'à moi...

— Bien sûr, mais je voulais dire... Même par cette saison si clémente, j'imagine que se promener tout nu doit vous glacer jusqu'aux os.

—Bah, je n'ai pas particulièrement remarqué.

—Vous n'avez pas même froid aux pieds ?

Cela lui paraissait inimaginable, car les siens étaient gelés, d'avoir dû faire quelques pas sur les dalles de pierre du sol.

— Ils se sont réchauffés.

Pour le prouver, il les posa sur les siens. Ils étaient chauds, c'est vrai, et l'effet produit était étrangement excitant. A nouveau, il se serra contre elle et Gwyneth put constater que son désir n'avait pas faibli. Il passa son bras autour d'elle et la fit se tourner vers lui, doucement mais avec fermeté. Puis, il passa au-dessus d'elle, s'emmêlant un peu dans les draps. Il s'en débarrassa et attira Gwyneth dans ses bras solides. Il enfonça son visage dans le cou de la jeune femme et respira profondément.

De nouveau, Gwyneth ressentit les effets contradictoires de l'excitation et de la peur.

Elle sentait cette chair étrangère contre sa cuisse, son ventre, et n'était pas certaine de désirer tant d'intimité. Mais en même temps, ces bras, ces épaules et ce torse d'homme glorieusement musclé étaient si agréables, à sentir tout contre soi... La peau et les cheveux de Simon sentaient étonnamment bon, un peu comme le blé que l'on venait de faucher. Mais sa barbe dure la piquait.

— Vous me faites mal, murmura-t-elle en essayant de s'écarter.

Il réagissait toujours très vite. Ce fut lui qui s'écarta instantanément.

— Où cela?

— Dans mon cou... votre barbe. Il la reprit dans ses bras.

— Ah oui, cela ne devrait pas être insurmontable... Il la fit pivoter sur elle-même, si bien qu'elle se retrouva de nouveau sur le côté.

Elle se trouva partagée entre le soulagement et la frustration, mais dut s'avouer que ce deuxième sentiment prévalait. D était sans doute préférable de se rendormir.

—... Car le problème a une solution, acheva-t-il, que j'apprécie tout particulièrement.

Et il la retourna de nouveau, sur le ventre, cette fois. Comme il paraissait vouloir se positionner derrière elle, la frustration de Gwyneth disparut tout à fait Quant au soulagement, il fut remplacé par une vive inquiétude. Les larges mains se refermèrent sur sa taille, les hanches étroites vinrent se placer derrière les siennes...

—Non!

Elle n'avait pas parlé fort, mais sa protestation avait été parfaitement audible.

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