No steak by Aymeric Caron

Auteur:Aymeric Caron [Caron, Aymeric]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Essai
ISBN: 9782213661537
Éditeur: Hachette
Publié: 2013-01-15T23:00:00+00:00

Raison n° 5

Parce que nous n’avons pas besoin de viande pour vivre

Je suis la preuve vivante que tu peux courir vite, t’entraîner durement et donner de sérieux coups de poing sans manger d’animaux.

Jake Shields, champion de combat libre, végétarien

Végétarisme, sport et sexe

Depuis une vingtaine d’années, j’entends de la part d’esprits sceptiques toutes sortes de remarques sur les incidences de mon régime végétarien sur ma santé. Je pourrais les résumer ainsi :

« Mais tu dois avoir plein de carences ! »

« C’est curieux, t’es pas maigre ! »

« Et t’arrives à faire du sport ? »

« Végétarien, pour les adultes, pourquoi pas ? Mais pas pour les enfants ! »

Sans oublier celle-ci, de la part d’un Italien viril très poilu et très dépité :

« Pas de viande ? Mais comment tu fais au lit ? »

L’idée reçue est tenace : dans l’esprit d’une majorité de personnes, la viande est indispensable à notre croissance et à notre énergie quotidienne. C’est pourtant entièrement faux.

En 1991, lorsque débutent les championnats du monde d’athlétisme à Tokyo, Carl Lewis a 30 ans et déjà beaucoup de titres et de records à son actif. C’est une star planétaire qui se dirige doucement vers la fin de sa carrière. Vers son tout dernier sprint. Et pourtant… Dans la finale du 100 mètres, qu’il remporte, il bat le record du monde : 9 secondes 86 centièmes. Dans la finale du saut en longueur, bien qu’il ne décroche pas le titre, il réalise la meilleure série de sauts de l’histoire, avec notamment un saut à 8,91 mètres (non homologué à cause d’un vent trop favorable) et un autre à 8,87 mètres (homologué, nouveau record personnel en conditions autorisées). Dans le relais 4 × 100 mètres, il décroche la médaille d’or en tant que relayeur finisseur, avec à la clé un nouveau record du monde pour l’équipe américaine : 37 secondes 50 centièmes.

Carl Lewis le confirme encore aujourd’hui : il n’a jamais été aussi en forme que cette année-là, en 1991, à 30 ans. L’année précédente, alors qu’il cherchait le régime alimentaire le mieux adapté aux exigences de son sport, il avait décidé de supprimer la viande et les produits laitiers. Et pour lui cela ne fait aucun doute : ses performances en ont été améliorées. Aujourd’hui, Carl Lewis, « le plus grand athlète du XXe siècle » (titre décerné par le CIO), vainqueur de neuf médailles d’or aux Jeux olympiques et de huit titres de champion du monde, continue à promouvoir les bienfaits du végétarisme et du végétalisme.

Carl Lewis n’est pas le seul champion à avoir choisi de cesser de manger de la viande. Les sportifs végétariens ou végétaliens sont nombreux, et beaucoup viennent des États-Unis. Parmi eux on trouve le champion américain de ski alpin Bode Miller (champion olympique à Vancouver en 2010), l’athlète américain Edwin Moses (double champion olympique du 400 mètres haies, en 1976 et 1984, et invaincu pendant cent vingt-deux courses consécutives entre 1977 et 1987), la tenniswoman tchéco-américaine Martina Navratilova (l’une des plus grandes championnes

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