Nish tome 2 by Isabelle Picard

Auteur:Isabelle Picard
La langue: eng
Format: epub
Éditeur: ÉDitions Les Malins
Publié: 2022-06-01T15:27:52+00:00

Chapitre 9

Les belles surprises

LÉON

Le congé des fêtes commence mercredi et mes parents nous ont promis une surprise. Ils ont insisté pour qu’Éloïse et moi allions tous les deux garder Jeanne et Alice pendant la fin de semaine alors que ma tante doit aller à Montréal. Ils ont dit que nous ne serons pas trop de deux. Je trouve ça assez cool, moi, de passer le week-end sans parents. On va pouvoir se coucher tard et regarder des films en mangeant des chips, ce que ma mère nous laisse rarement faire.

Jeanne et Alice sont de vrais boute-en-train. Elles veulent tout le temps nous montrer quelque chose, faire un bricolage, aller façonner un bonhomme de neige dehors et, deux minutes après, rentrer parce qu’elles ont froid. Elles ne tiennent pas en place. Éloïse semble mieux savoir comment s’y prendre avec elles, mais je dois avouer qu’elles étaient pas mal impressionnées par mon coup de patin, tantôt à la patinoire. Alice a essayé de m’imiter, mais elle s’est ramassée sur les fesses. Heureusement, elle ne s’est pas fait mal. Nous avons décidé, Élo et moi, qu’un bon chocolat chaud réchaufferait tout le monde. Avec des guimauves, bien sûr ! C’est autour de l’îlot de cuisine que nous nous rassemblons.

— Mais toi, Léon, tu vas vraiment jouer au hockey comme les joueurs du Canadien ? demande la plus vieille en soufflant sur son chocolat chaud.

— Ben, j’aimerais ça en tout cas, c’est certain ! Mais j’ai encore beaucoup de travail à faire, que je réponds, assez content que les filles me posent enfin des questions.

— Comme quoi ? Du travail à l’école ? questionne la petite.

— Non, pas vraiment. Ben, je veux dire oui, mais pour le hockey, c’est surtout du travail de pratique. Il faut que je pratique chaque jour.

— CHAQUE JOUR ? demande Alice en prenant soin de bien prononcer chacune des syllabes tout en écarquillant les yeux au maximum.

— Oui, chaque jour, que je confirme en souriant. Mais j’aime ça, moi, jouer au hockey.

La fin de semaine passe assez rapidement, mais je dois avouer que je suis pas mal fatigué quand le gardiennage s’achève. Je comprends pourquoi mes parents tenaient à ce que nous soyons deux pour garder.

Hier soir, Élo et moi, on a eu une discussion qui portait sur Joce autour d’un plat de popcorn et de la game du Canadien. Je pense que ma sœur est en train de comprendre que les relations à près de mille kilomètres de distance, douze heures de train ou deux avions, ce n’est peut-être pas évident. Elle avait quand même des larmes dans les yeux quand elle en parlait.

Moi, j’avoue que ça me soulage. Pas de la voir triste, mais la tension qui régnait entre ces deux-là a rendu ma relation d’amitié avec Joce un peu difficile à gérer, et mon ami me manque. Élo a dit qu’elle parlerait à Joce aussitôt que nous serions de retour à la maison pour lui dire qu’il serait peut-être mieux qu’ils soient juste des amis. «

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