Never Say Die (fr) by Horowitz Anthony

Auteur:Horowitz, Anthony [Horowitz, Anthony]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Jeunesse 13+, Policier, Aventure
ISBN: 9782016259399
Éditeur: Hachette
Publié: 2017-09-27T23:00:00+00:00

Chapitre 13

La Pointe de l’Aiguille

La fourgonnette blanche suivait une petite route qui zigzaguait entre les vignobles et les oliveraies pour gagner les hauteurs d’une colline. Elle emprunta ensuite un chemin de terre, puis un virage la conduisit à la mer. Frankie « Le Rouge » Stallone tenait le volant, sa main tatouée rivée au levier de vitesses, une cigarette allumée aux lèvres. Son acolyte du Quicksilver voyageait sur le siège passager. Il avait pour surnom Skunk – Sconse – en référence au nom argotique de la drogue qu’il fumait depuis ses douze ans. Une drogue qui lui avait pas mal attaqué le cerveau et grignoté la peau autour des yeux et de la bouche. Ajoutez à cela les dommages de l’explosion à bord du yacht : ses vêtements avaient pris feu et, sous son tee-shirt long et son pantalon cargo, il ressemblait à un patient de soins intensifs. Il avait un œil enflé, entièrement clos. Ses lèvres toutes boursouflées le gênaient pour parler.

— Ahex Aygueu, prononça-t-il.

— Eh ben quoi, Alex Rider ? lui renvoya Stallone avec un regard noir.

— Vas-y oucement. Veut qu’y souff’ !

L’intéressé se trouvait à l’arrière de la fourgonnette, dénuée de vitre, aux portières verrouillées. Il ressentait les moindres à-coups et vibrations du trajet, mais ne voyait rien. Les Grimaldi lui avaient décrit ce qui l’attendait, il devait se concentrer à fond pour ne pas céder à la panique. Le chauve avait déposé ses longues chaînes près de lui. À côté de deux blocs de béton d’une dizaine de kilos chacun. Alex les avait déjà testés. Il pouvait les soulever sans trop de peine, mais ça ne servirait à rien. Ses bourreaux allait les lui attacher aux pieds, puis le jeter à la mer. Il coulerait fissa.

Le véhicule tressauta. Les chaînes aussi. Alex pourrait-il s’en servir comme arme ? Il ne comptait pas se laisser assassiner sans se défendre. Quand Le Rouge et Skunk ouvriraient les portières arrière, il foncerait dehors et plongerait du haut de la falaise. Les tueurs lui tireraient peut-être dessus, mais… ça vaudrait mieux que les chaussures en béton. Et les Grimaldi en seraient pour leurs frais, avec leur petit film.

Le véhicule s’immobilisa enfin. Le moteur se tut. Alex entendit les deux hommes descendre. Cinq secondes plus tard, les portières arrière s’ouvrirent, inondant l’intérieur de lumière. Le garçon s’était emparé des chaînes, mais il comprit tout de suite que c’était inutile. Le chauve se tenait en retrait, pistolet en main. Son complice récupéra les chaînes, Alex ne résista pas. Le drogué sortit ensuite les blocs de béton.

— On revient, signifia le tatoué.

Et il referma les portières à clé.

Alex se retrouva seul dans le noir. Quelques bribes de lumière filtraient autour des portières. Il n’avait rien sur lui. On lui avait tout pris à la Villa Siciliana, y compris son passeport et son téléphone portable. Il décida de fouiller une fois de plus l’arrière de la fourgonnette pour s’occuper l’esprit, ne pas penser à ce qui l’attendait. Il passa délicatement les doigts par terre, tâta les moindres centimètres carrés.

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