Nestor burma et le monstre by Léo Malet

Nestor burma et le monstre by Léo Malet

Auteur:Léo Malet [Malet, Léo]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Policier
Publié: 2012-02-12T10:15:54+00:00


CHAPITRE X

L’INGÉNIEUR

Je fus assez satisfait de ces conclusions. Ç’avait été laborieux, mais j’y étais parvenu tout de même. Allons, le petit Nestor Burma, pour abruti de sommeil qu’il fût, – d’ailleurs, à présent, je me sentais dispos, – n’était pas si rouillé que cela. Je partais sur une affaire et j’en trouvais deux : le sac de la mort, oublié dans un taxi, et la besogne mystérieuse – et soupçonnée par personne – effectuée par Tanneur pour Paoli. Si, avec des atouts pareils, je ne damais pas le pion à René Galzat, c’était à désespérer.

Restait évidemment à me convaincre moi-même, autrement que par un raisonnement abstrait, que Tanneur travaillait, et avait travaillé, pour le Corse.

Pour cela, il me fallait rechercher la date de l’affaire de Montmartre ; vérifier l’emploi du temps du chauffeur à cette époque ; me renseigner sur ses spécialités professionnelles, etc., etc. Un drôle de boulot ! Il ne serait pas mauvais non plus, l’histoire de la trouvaille s’avérant exacte, de tenter de me procurer la liste des courses effectuées par le taxi de Tanneur le 17, – mais ça ne serait certainement pas facile, – afin de dégotter le client susceptible d’avoir égaré le cadeau idéal pour tante à héritage. Et puisque, par une de ces troubles manifestations d’attirance qu’éprouve le sexe faible pour les substances toxiques, la belle Catherine paraissait s’intéresser à cette histoire de poison, lorsque je lui apporterais la tête du coupable sur un plateau, elle serait bien obligée de convenir que je suis moins cornichon que ceux du quai des Orfèvres, et, à ce moment, c’est René Galzat qui en ferait, une gueule !

Là-dessus, je me frottai les mains, m’envoyai une nouvelle tasse de café et téléphonai à Julien Théron pour obtenir l’adresse de Catherine, car il me fallait bien savoir où trouver cette poupée… pour le grand jour des révélations. Ou peut-être avant, on ne sait jamais.

Elle habitait Passy – un quartier qui m’a toujours plu. Une villa – mon rêve ! Le peintre me demanda si j’avais le béguin. Je répondis : « Oui. » Me connaissant bien, il conclut que je ne l’avais pas.

Je raccrochai, et une douleur à l’estomac me fit consulter la pendule. Alors seulement, je remarquai combien le soleil était haut dans le ciel et la façon pas endormie du tout dont m’avait répondu Théron. Déjà 11 heures. Mais je n’avais pas faim. C’était simplement l’heure de l’apéritif méridien.



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