Naven ou le donner à voir by Michael Houseman & Carlo Severi

Naven ou le donner à voir by Michael Houseman & Carlo Severi

Auteur:Michael Houseman & Carlo Severi [Houseman Michael]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Iatmul (peuple), Papouasie-Nouvelle-Guinée, ethnologie, rite, cérémonie, anthropologie
ISBN: 9782735118250
Éditeur: Éditions de la Maison des sciences de l’homme
Publié: 2017-08-17T08:58:57+00:00


Notes

1 La chasse aux têtes ainsi que les célébrations liées à cette activité avaient déjà disparu lorsque Bateson arriva chez les Iatmul, il n’a donc pas pu assister à un naven de ce genre. C’est également pour cette raison que nous ne disposons malheureusement pas d’éléments touchant au contexte sociologique de ce rituel.

2 Remarquons que la description de 1932 de la séquence où les « épouses de frère aîné » (tshaishi) battent leurs « frères cadets d’époux » (tshuambo), ne mentionne ni le travestissement de ces épouses, ni la participation, travestie de manière similaire, à cette séquence de la « sœur de père » (yau). Ce dernier personnage se trouve systématiquement inclus, au même titre que la « femme de frère aîné » dans les descriptions de 1936 où figure cette séquence. Il en est de même pour le faux accouchement du wau. En 1932, le laua, de jeune guerrier qu’il était dans les séquences précédentes, devient subitement et seulement dans cette séquence, un « enfant. » Bateson tente de justifier cette incongruité en précisant en note que dans les grandes familles, le premier meurtre d’un homme pouvait se faire sur un captif à un très jeune âge. Par ailleurs, dans le texte de 1936, Bateson mentionne quatre wau (et non deux), et ne fait aucune mention du propulseur de lance que porte ici le second wau. Cet épisode semble, plus que d’autres, souffrir de la méthode de la « description composée » employée par Bateson. Son utilisation pour l’interprétation est donc sujette à caution. Nous avons donné un titre à chaque épisode.

3 Signalons toutefois qu’en 1936, cette séquence est mentionnée dans des versions légèrement différentes : d’abord dans le naven pour une jeune fille ayant attrapé un poisson à la ligne (B1), à la suite de la séquence précédente, et ensuite dans le compte rendu du naven célébré en cas de meurtre. Dans le premier cas, précise Bateson, l’« épouse de wau » (mbora), qui est toute seule, danse jupes retroussées et évidemment sans la tête de l’ennemi suspendue au cou. Par ailleurs, elle reçoit du père de la petite fille, qui ne lui délie pas la jupe comme ici, non pas un coquillage, mais un croissant de nacre et trois coquillages.

4 Dans l’article de 1932 (p. 277), Bateson précise que cet ornement est fabriqué par le « double » du laua appartenant à l’autre moitié, c’est-à-dire par son tambinien (cf. supra p. 99).

5 Bateson suggère que ce fruit symbolise « un clitoris anal, trait anatomique fréquemment imaginé par les Iatmul et propre à signaler la féminité grotesque du wau » (1936 : 20). Signalons le témoignage suivant extrait d’une description malheureusement assez confuse d’un naven ayant eu lieu en 1987 pour honorer les gagnants d’un concours consistant à flécher des noix de coco décorées. Ces noix sont explicitement assimilées à des têtes d’ennemis (ainsi, aujourd’hui, dans les maisons des hommes ce sont des noix de coco qui pendent à la place des têtes d’ennemis ; Peletier, communication personnelle)



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