Myst 01: Le Livre d'Atrus by Rand Miller & Robyn Miller & David Wingrove

Myst 01: Le Livre d'Atrus by Rand Miller & Robyn Miller & David Wingrove

Auteur:Rand Miller & Robyn Miller & David Wingrove [Miller, Rand & Miller, Robyn & Wingrove, David]
La langue: fra
Format: epub
Tags: SF
ISBN: 9782277241102
Éditeur: Éditions J'ai lu
Publié: 1996-08-14T22:00:00+00:00


Atrus suivit l’aide qui marchait en silence, tenant devant lui une torche au manche gravé de symboles D’ni, tandis qu’à leur passage des villageois s’inclinaient avec respect.

Alors qu’ils arrivaient sur le chemin qui traversait le village, l’homme tourna à gauche et prit un escalier étroit qui grimpait entre les huttes et débouchait sur un sentier dominant les toits.

L’aide allait d’un pas lent et solennel, comme s’il menait une procession, et Atrus eut tout loisir d’observer le paysage qu’éclairait la douce lumière des deux lunes.

Il pouvait distinguer la grande hutte qu’il venait de quitter. Soudain, il vit son père qui en sortait et se dirigeait vers une tente longue et basse qu’Atrus n’avait pas encore remarquée. Gehn écarta la toile et disparut à l’intérieur.

Ils approchaient maintenant d’une petite hutte située au sommet de la colline. La porte ouverte découpait dans la nuit un rectangle de lumière.

Une silhouette apparut sur le seuil. L’aide s’arrêta devant elle et Atrus put la découvrir sous l’éclat de la torche.

C’était la plus vieille personne qu’il eût jamais vue. Elle portait, comme toutes les femmes du village, une blouse faite d’un tissu marron grossièrement tissé. Ses cheveux gris encadraient un visage creusé de rides profondes. Elle s’inclina gauchement et s’écarta pour laisser entrer le jeune maître.

Atrus dut se baisser sous le linteau pour pénétrer dans une pièce bien tenue où flottait une forte odeur d’herbes aromatiques pendues à des crochets de bois le long d’un des murs, au-dessus d’étagères chargées d’ustensiles de cuisine.

Le sol était recouvert d’un plancher de bois brut et le toit fait de chaume. Un rideau bleu, tendu d’un mur à l’autre, lui masquait le reste de la hutte.

— Vous voulez manger ? demanda la vieille femme dans un D’ni encore plus rudimentaire que celui de l’aide.

— Non, merci, je n’ai pas faim, dit Atrus.

— Ah…

Elle parut déçue de la réponse négative de son illustre hôte et, levant un regard inquiet vers lui, demanda :

— Vous voulez dormir ?

— Je…

En vérité, Atrus n’était pas fatigué. A D’ni, il n’était même pas encore l’heure de dîner. Mais, peu désireux d’accentuer la gêne manifeste de la vieille femme, il dit :

— Oui, si vous voulez bien me montrer mon lit.

Elle eut une expression que le jeune homme ne comprit pas tout de suite. Etait-ce du… regret ? Puis, avec un léger haussement d’épaules, elle traversa la pièce pour écarter le rideau et, tournant son regard vers lui, lui désigna ce qui ressemblait à une espèce d’alcôve.

Il s’approcha, jeta un coup d’œil dans le réduit et éclata de rire, un rire qui exprimait une agréable surprise. Entre les parois de bois du minuscule dortoir, il n’y avait qu’un rudimentaire matelas d’herbes sèches.

— Comme chez moi, dit-il.

La vieille femme le regarda avec curiosité, cette fois.

— Pardon, maître ?

Il la regarda, prenant soudain conscience que ses yeux s’étaient embués.

— Quand j’étais petit, chez ma grand-mère, j’avais un matelas comme ça.

— Il est pas bon ? demanda-t-elle, comme s’il lui avait parlé dans une langue étrangère.

— Non, non, au contraire, c’est… c’est merveilleux.



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