Moi, L'Amour Et Autres Catastrophes by Karen Templeton

Moi, L'Amour Et Autres Catastrophes by Karen Templeton

Auteur:Karen Templeton [Templeton, Karen]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Livre en francais
ISBN: 9782280813440
Google: Tn9rQgAACAAJ
Éditeur: Harlequin
Publié: 2002-01-01T23:00:00+00:00


11

Je ne vais pas vous enquiquiner avec les détails de ces cinq derniers jours. En fait, avant que Nick ne passe me prendre, se sont déroulés un certain nombre d’événements peu propices à améliorer mon humeur. Les spécialistes du nettoyage n’ont pu sauver/restaurer que la moitié de mes vêtements, et l’agence de l’immeuble m’a non seulement causé des problèmes parce que je rompais le bail, mais a ensuite eu le toupet de vouloir conserver la caution, comme si j’étais responsable de l’incendie! Et je viens d’employer mes dernières économies pour payer la boîte qui doit venir chercher ce qui reste dans l’appartement.

Quant au boulot… Faites-moi confiance. Mieux vaut ne pas en parler.

Je nous glisse tant bien que mal, moi, mon sac et une salade de pâtes assez imposante pour nourrir la Bulgarie, dans l’Impala vintage de Nick, après quoi je claque la porte et m’acharne sur la ceinture de sécurité. Nick fronce les sourcils, mais d’un air amusé.

— Laisse-moi deviner. Les choses ne s’arrangent pas.

— Bien deviné.

Son regard s’attarde sur ma jambe gauche, nue depuis le bas de la cuisse qui, si j’étais parvenue à monter en voiture avec un minimum de grâce, ne serait pas exposée. Mais j’ai revêtu cette longue robe d’été de jersey rouge, boutonnée sur le devant, et que l’on peut déboutonner aussi haut qu’on l’ose, ce qui dans mon cas correspond à mi-cuisse. Et cette saleté de banquette est tendue de peluche bordeaux… un truc qui aimante le tissu avant même que vous soyez assise. Et qui jure atrocement avec le rouge.

— Jolie… robe, dit-il tandis que nous démarrons.

La température de la voiture monte de huit ou dix bons degrés. Nous n’avons parcouru que quelques mètres. Il n’est pas trop tard pour descendre.

D’accord, nous ne sommes qu’à la 110e Rue, il me suffit de dire que j’ai changé d’avis…

— Tu sais, dit Nick, si j’osais, je dirais que tu as peur de moi.

Je sursaute.

— Je n’ai pas…

Il rit. Je gigote dans mon siège, puis soupire.

— Je suis transparente à ce point ?

— Comme du cristal.

A mon tour de loucher sur lui. Nick s’est débarrassé de sa veste et de sa cravate, a déboutonné le col de sa chemise et roulé ses manches. Son odeur emplit la voiture dépourvue d’air conditionné, mettant mes nerfs fragiles à rude épreuve.

Il jette de nouveau un œil sur ma jambe.

— Je préférerais vraiment que tu t’abstiennes, dis-je.

Il s’immisce sans effort dans la circulation de Broadway.

— Si tu ne veux pas qu’on regarde tes jambes, porte un pantalon. Ce qui serait dommage, parce que tu as vraiment des jambes superbes. Pas trop menues, pas trop musclées. Juste comme il faut.

Comme il faut pour quoi ? me dis-je immédiatement. Mais je me tais et louche moi aussi sur mes jambes.

— C'est vrai ?

— C'est vrai.

Sa bouche s’étire en un genre de sourire, mais la tension a tracé des rides autour de cette bouche, tendu les muscles du bras qui tient le volant. Une mince cicatrice que je n’avais pas remarquée auparavant court le long de sa tempe.



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