Mes conversations avec les tueurs by Tueurs en séries - Stéph@ne B@urgoin

Mes conversations avec les tueurs by Tueurs en séries - Stéph@ne B@urgoin

Auteur:Tueurs en séries - Stéph@ne B@urgoin [B@urgoin, Tueurs en séries - Stéph@ne]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


Donna Lovreck et Stéphane Bourgoin.

Au bout d’une demi-heure, voilà Michael Unit, ses miradors et ses barbelés. Devant l’entrée des visiteurs, un distributeur automatique de Dr Pepper, après tout nous sommes en Amérique. Alors que nous nous déchaussons pour les premières fouilles des gardiens, nous recevons un choc. Le directeur adjoint affirme qu’il n’a aucune trace d’une autorisation de visite de notre équipe prévue pour ce jour ! Apparemment, les autorités du Texas Department of Corrections ont oublié de transmettre les diverses formalités réglées depuis plusieurs jours à Paris. Nous sommes effondrés car, en plus, le lundi 19 janvier est férié aux États-Unis avec le Martin Luther’s Day, et le lendemain doit se tenir l’intronisation de Barack Obama. Au bout de dix minutes d’attente anxieuse, le directeur revient pour nous dire qu’il a trouvé trace du mail. Ouf, mais nous sommes plutôt secoués.

En fait, c’est un mal pour un bien, car le lieutenant et le directeur adjoint sont tellement gênés qu’ils nous autorisent à filmer tout ce qui est d’ordinaire interdit dans les prisons texanes : l’extérieur des bâtiments, les couloirs, les miradors et mon entrée dans la salle des visiteurs ainsi que l’arrivée d’Elmer Henley. Le détenu n’est plus ce mince adolescent frêle et chevelu de 1973. Il est devenu un homme costaud qui a dû pratiquer la musculation et a perdu tous ses cheveux. Dès le départ, le contact est facile. Henley est intelligent, ses réponses sont claires et franches. Quand je lui demande pourquoi il a accepté le principe de cet entretien alors qu’il refuse toute demande depuis une quinzaine d’années, il m’explique qu’il cherche lui-même des réponses à certaines questions le concernant et qu’il désire « éviter l’apparition de nouveaux Wayne Henley ». Il insiste beaucoup pour que je l’appelle par son second prénom, Wayne, et non pas Elmer ou Henley. J’ai une petite frayeur au bout de cinq minutes quand il me déclare tout de go ne pas « vouloir parler en détail des meurtres ». Des meurtres et non pas de « ses meurtres ». Pendant quelques instants, je crains de me retrouver dans la même impasse qu’à Sing Sing avec Joseph Baldi. Mais Henley affirme qu’il a bien participé aux enlèvements d’adolescents à Houston. Au bout de quelques jours, Henley découvre un corps et sait quel est le sort des victimes de Corll. Il me raconte avoir été payé la première fois par Dean Corll, puis ne plus avoir reçu d’argent par la suite. Lorsque je lui pose la question, Henley avoue ne pas comprendre pourquoi il a continué à fournir des jeunes garçons, et je pense qu’il s’interroge à ce sujet. Est-il tombé sous l’emprise de Dean Corll ? Henley admet que Corll ne l’a jamais menacé et qu’il n’a jamais habité chez lui : il a donc tout loisir de s’enfuir et de dénoncer son mentor dès le premier crime. A-t-il vu en ce trentenaire une figure paternelle ? A-t-il pris du plaisir à tuer à son tour des victimes plus faibles



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