[Mercy thompson 2] les liens du sang by Patricia Briggs

[Mercy thompson 2] les liens du sang by Patricia Briggs

Auteur:Patricia Briggs [Briggs, Patricia]
La langue: fra
Format: epub
Tags: SF
Publié: 2007-01-16T23:00:00+00:00


Chapitre 8

Bien qu’il soit presque minuit, le parking d’Oncle Mike était plein à craquer, et je dus me garer sur celui d’un entrepôt voisin. Ma petite Golf n’était pas seule, mais semblait un peu inquiète au milieu des 4 x 4 et des gros camions. Je ne savais pas ce qui faisait que les faes aimaient tant les grosses bagnoles, mais en tout cas, je n’en avais jamais vu conduire une petite citadine.

Plusieurs bars sur la route de la réserve fae de Walla Walla, à une centaine de kilomètres de là, prétendaient être des repères à faes pour la publicité. Il y avait même un bar non loin de mon garage qui se présentait comme un bouge à loups-garous. Mais Oncle Mike n’avait nul besoin de publicité, et il était fort improbable d’y croiser beaucoup d’humains. Si l’un d’entre eux, attiré par le nombre de voitures garées devant, s’avisait d’approcher, il était rapidement découragé d’entrer par un sort très subtil. Oncle Mike est un endroit réservé aux faes, même si son propriétaire y acceptait aussi toutes sortes de créatures surnaturelles aussi longtemps qu’elles ne causaient pas d’ennuis.

J’avais refusé de me rendre à l’essaim en l’absence de Stefan. J’étais peut-être têtue, mais pas complètement inconsciente. Je n’avais nulle intention d’inviter Marsilia chez moi non plus – il était toujours plus simple d’inviter le Mal à pénétrer chez soi que de réussir à le chasser ensuite. Je ne connaissais même pas la manière dont on désinvitait un vampire, même si je savais qu’il était possible de le faire. J’avais donc proposé un endroit neutre : chez Oncle Mike.

Je m’attendais qu’il y ait moins de monde que cela, car nous étions en plein milieu de la semaine. Mais visiblement, la clientèle d’Oncle Mike semblait moins s’inquiéter de la nécessité de se lever tôt le matin que moi.

J’ouvris la porte et fus accueillie par un véritable torrent de musique. Surprise par le volume sonore, j’eus un instant d’hésitation – durant lequel une main puissante s’abattit sur mon sternum et me força à tituber vers l’extérieur. La porte se referma, me laissant seule avec mon agresseur.

Je reculai de quelques pas supplémentaires pour mieux estimer mon adversaire, regrettant de ne pas avoir pris d’arme. Puis je me détendis en voyant qui m’avait attaquée : vêtu d’une tunique et d’un caleçon long vert bouteille, il ressemblait à l’un des Joyeux Compagnons de Robin des Bois. C’était juste un employé de la maison.

Il n’avait pas l’air d’avoir plus de seize ans et était grand et mince. Sa lèvre supérieure était revêtue d’un faible duvet qui deviendrait peut-être une moustache dans quelques années. Il avait des traits ordinaires, bien proportionnés, mais pas assez bien disposés pour être vraiment beaux.

Il fit un petit geste en ma direction et je sentis l’odeur astringente de la magie fae. Puis il se retourna et pénétra de nouveau dans le bar. C’était un videur. Nom d’un chien, cela faisait la deuxième fois aujourd’hui que je me faisais jeter à l’entrée d’un bâtiment !

— Je ne suis pas humaine, lui dis-je en lui emboîtant le pas.



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