Mémoires du duc de Saint-Simon by Histoire de France - Livres

Mémoires du duc de Saint-Simon by Histoire de France - Livres

Auteur:Histoire de France - Livres [Livres, Histoire de France -]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Biographies et témoignages
Éditeur: Atramenta (www.atramenta.net)
Publié: 2011-10-29T22:00:00+00:00


ANNOTATIONS INÉDITES DE SAINT-SIMON AU JOURNAL DE DANGEAU.

Voici, pour commencer, une anecdote assez curieuse sur le président de Bauquemare et son frère, gouverneur de Bergues [Ces extraits ont déjà été publiés par l'Athenœum français, aux mois de mai et de juillet de cette année. Le beau travail que M. Taine a bien voulu nous autoriser à reproduire a été inséré au mois d'août 1836, dans le Journal des Débats.] :

«Ces deux frères jumeaux, et semblables en tout à s'y méprendre, avoient une telle sympathie, que le président étant un matin à l'audience sentit tout à coup une grande douleur à la cuisse ; on sut après qu'au même instant son frère qui étoit à l'armée avoit reçu un grand coup d'épée au même endroit et du même côté où son frère avoit senti cette douleur1. Le président avoit une femme extrêmement du monde de Paris, et joueuse à outrance, qui vivoit très-bien d'ailleurs avec lui, logeant et mangeant ensemble, mais qui n'avoit voulu jamais porter son nom, et qui s'appeloit la présidente d'Onsenbray, sans aucune autre raison que sa fantaisie. La bonne compagnie de la ville alloit fort chez elle. Elle est morte à quatre-vingt-huit ou quatre-vingt-dix ans, dans une santé et une gaieté entière jusqu'à sa dernière maladie de pure vieillesse, perçant (sic) les jours et plus encore les nuits au jeu jusqu'à la fin.»

Le Mercure de fév. 1697 cite aussi cette anecdote.

—«Le baron de Breteuil étoit frère de Breteuil, conseiller d'État, intendant des finances, père de celui qui a été secrétaire d'État de la guerre pendant la disgrâce de M. le Blanc. Sa baronnie étoit d'être né à Toulouse pendant que son père y était intendant et la vieille chimère que ceux qui y naissent ont le titre de barons ; il avoit été ordinaire du roi et envoyé à Mantoue.

C'étoit un homme à qui le goût de la cour, des seigneurs et surtout des ministres avoit donné une sorte de science du monde par un usage continuel et la familiarité qu'il y avoit usurpée. Il se fit après lecteur du roi pour avoir les entrées, et s'attacha comme il put à quelques gens considérables ; le roi le traitoit assez bien, et il se fourroit partout ; et souvent où l'on n'en vouloit point, ou sans s'en apercevoir, ou sans en faire semblant. Il changea sa charge de lecteur, dont il conserva les entrées, contre celle d'introducteur des ambassadeurs, qu'il faisoit bien parce qu'il étoit fort rompu au monde, et s'enrichit extrêmement par la protection de M. de Pontchartrain, tandis qu'il eut les finances, qui se moquoit de lui toute la journée et tout ce qui étoit chez lui, mais qui ne lui refusoit rien. Le ver de la qualité le rongeoit sans pourtant se déplacer, et il mourut fort vieux et fort riche. Ses enfants n'ont ni paru ni prospéré. Il avoit marié sa fille à un homme de la maison du Châtelet. Il y a des contes de lui sans fin. Un jour à table chez M.



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