Marion Zimmer Bradley by Bradley Marion-Zimmer

Marion Zimmer Bradley by Bradley Marion-Zimmer

Auteur:Bradley,Marion-Zimmer [Bradley,Marion-Zimmer]
La langue: fra
Format: epub
Tags: non lu, Science Fiction
ISBN: 2-266-04827-9
Éditeur: Presses Pocket
Publié: 1994-02-28T23:00:00+00:00


III

Brian avait présente à l’esprit la recommandation faite par Caldwell de ne jamais se séparer, et il insista pour qu’Ellie revienne avec eux à la navette. Destry, apparemment peu intéressé, refusa tout d’abord l’invitation de son grand-père à les suivre, puis changea d’avis ; il courut chercher une veste chaude, mais à leur surprise, au lieu de la mettre, il la posa sur les épaules d’Ellie.

— Elle a froid, expliqua-t-il simplement à son grand-Père, et sans attendre de remerciements, il les devança sur la route.

Le soleil descendait vers l’ouest, et la lumière était presque insoutenable ; les yeux de Brian le brûlaient, et la grimace de Langdon lui ridait profondément le front. Ellie avait la main en auvent sur les yeux, et Brian lui passa un bras autour des épaules : — Mal à la tête, ma chérie ?, demanda-t-il avec tendresse.

Elle grimaça : — Crois-tu qu’on parviendra à s’habituer à cette lumière, ou bien en souffrira-t-on toujours autant ?

— Les Premiers ont dû passer par là, je suppose, sous les feux de Thêta du Centaure, remarqua Langdon.

Ellie eut un léger sourire : — Et personne ne leur a déroulé un tapis pour leur souhaiter la bienvenue…

Frobisher marchait en avant, à longues enjambées chaloupées, et Brian murmura avec une intonation féroce : — Je persiste à croire que tout ceci n’est qu’une sorte de comédie à notre intention. Ou alors nous sommes tombés dans une réserve de primitifs. Toute la planète ne peut pas être comme ça, enfin !

— Ne sois pas idiot, répliqua Ellie avec lassitude, tout en frottant ses yeux brûlants. Qui aurait pu prévoir qu’on allait atterrir justement là ?

Sous les porches, quelques-unes des femmes hélèrent familièrement Frobisher et il leur répondit d’un geste jovial. Mais personne ne semblait prêter la moindre attention aux étrangers, sauf une femme dodue aux cheveux roulés en saucisses sur le crâne, et qui descendit quelques marches à leur rencontre pour dire d’un ton enjoué : — Je vois que tu as des invités, Hard. Au cas où ta maison serait trop pleine, sache que la mienne est vide !

Frobisher se retourna en souriant : — Il se peut que nous ayons besoin de ton hospitalité. Il y en a d’autres, et ils ont fait un bien long chemin !

La femme lança à Ellie un de ces regards aigus de femme, remarquant tout ensemble les cheveux coupés court, la tunique synthétique sous la veste de Destry, les sandales fabriquées à la machine, les jambes nues.

— Avez-vous l’intention de vous installer dans notre village, mon petit ? lui demanda-t-elle.

— Ils n’ont pas encore pris de décision, dit Frobisher sans se compromettre, mais, avec une sympathie timide et immédiate, Ellie répondit « Je l’espère », en serrant la main tendue de la femme.

— Eh bien, je l’espère aussi, mon petit. Nous n’avons pas souvent des voisins aussi jeunes, répliqua celle-ci. N’hésitez pas, vous et votre mari (Ellie rougit violemment en entendant ce mot archaïque et choquant) à faire appel à nous si vous avez besoin de quoi que ce soit pendant votre installation.



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