Marcel Barbeault by Tueurs en séries - France

Marcel Barbeault by Tueurs en séries - France

Auteur:Tueurs en séries - France [France, Tueurs en séries -]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


Le 16 décembre, il fut présenté au tribunal de Senlis, devant la juge d’instruction chargée de l’affaire, qui fut frappée par la ressemblance entre Barbeault et le portrait-robot : même force, même silhouette imposante.

Avant même de le faire comparaître dans son cabinet, elle avait étudié les conclusions de l’analyse balistique de la carabine de marque Gekado saisie dans la cave du prévenu. Les conclusions du directeur du laboratoire de la police scientifique étaient accablantes. Sans aucun doute possible, cette carabine 22 long rifle, au canon et à la crosse sciés, était celle qui avait tuée Françoise Jakubowska le 6 janvier 1976.

Malgré tout, Marcel Barbeault continua de nier. Il n’était pas le « tueur de l’ombre ». Il avait déjà volé, oui, mais il n’avait jamais tué personne. «Cette arme, je l’ai volée dans une cabane de fossoyeur, bien après la date du crime».

Pourtant, à cet indice s’ajoutaient les autres objets saisis dans la cave de la cité de Montataire : un poignard de parachutiste (sur lequel on n’avait décelé aucune trace de sang), un tuyau qui aurait pu être utilisé comme une matraque, et un ciré de pêcheur. Ce vêtement correspondait à la description qu’en avait faite Micheline Mérienne à la suite du meurtre de sa mère, en 1969. Comme elle l’avait indiqué, il dégageait une forte odeur de plastique pourrissant. Elle affirma également que la silhouette de Barbeault était semblable à celle de l’assassin.

Maria D., la femme de ménage de Saint-Gobain, reconnu aussi Barbeault : «C’est lui ! C’est bien l’homme qui m’a suivie au début de l’année».

En s’appuyant sur ces preuves matérielles et ces témoignages, la juge d’instruction inculpa Barbeault pour le meurtre de Françoise Jakubowska. Il fut incarcéré et mis au secret à la maison d’arrêt d’Amiens.

Le 21 décembre, il fut à nouveau entendu, en présence de son avocat. Durant trois heures, il répondit aux questions de la juge, en esquiva certaines, sans perdre son sang-froid. Lorsqu’elle l’interrogea sur sa présence presque quotidienne dans les cimetières de la région, il répondit que son grand-père, qui ne pouvait plus se déplacer, lui avait demandé d’entretenir régulièrement les tombes des 5 membres de sa famille.

Depuis la dernière confrontation de l’inculpé avec la juge d’instruction, la balistique avait poussé plus loin l’examen de la carabine et des balles extraites des corps des victimes. L’arme qui avait tué Françoise Jakubowska avait également tué Julia Gonçalves. Ces conclusions n’ébranlèrent pas Marcel Barbeault : il continua de prétendre qu’il avait trouvé la carabine, et que celle-ci avait dû être utilisée par le « tueur de l’ombre ». Il admit qu’il aurait dû remettre la carabine aux objets trouvés ou à la police, mais il ne l’avait pas fait parce qu’il avait la passion des armes : «Je ne suis pas un assassin. C’est une épouvantable erreur !»

Il fut cependant inculpé pour un second meurtre, celui de Julia Gonçalves. Durant l’entretien, Barbeault ne manifesta qu’un seul moment de faiblesse, lorsqu’on lui donna des nouvelles de ses fils, qu’il adorait.



Télécharger



Déni de responsabilité:
Ce site ne stocke aucun fichier sur son serveur. Nous ne faisons qu'indexer et lier au contenu fourni par d'autres sites. Veuillez contacter les fournisseurs de contenu pour supprimer le contenu des droits d'auteur, le cas échéant, et nous envoyer un courrier électronique. Nous supprimerons immédiatement les liens ou contenus pertinents.