Mademoiselle M... (1) by Anonyme

Mademoiselle M... (1) by Anonyme

Auteur:Anonyme [Anonyme]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2013-08-14T00:00:00+00:00


CHAPITRE XI

DISTRACTIONS MONACALES

Monique, lassée, se coucha tôt, mais dormit mal ; ses rêves étaient peuplés de mariées fouaillées, violées, sodomisées de verges immenses, de voiles blancs recouvrant des corps dénudés.

Au matin, la bouche amère, Monique sentit qu’elle avait besoin du contact d’un homme et se promit d’y pourvoir.

Dans la matinée elle s’excita avec le petit Jacques, à qui elle laissa entrevoir son ventre et ses intimités et à qui elle abandonna longuement ses seins.

À midi, elle téléphona à Max Darcourt. Il fut heureux et lui demanda si cela l’intéressait de venir prendre le porto chez lui après le bain. Il recevait deux chartreux, écrivains érudits, de passage.

— Alors, tenue de ville ? fit Monique déçue.

Max hésita, puis il dit :

— Moitié, moitié… Si mon intuition ne se trompe pas, vous serez pour beaucoup dans la suite à donner au porto. Ils s’occupent d’art, et qui dit artistes, dit amateurs de beauté ! Des dessous me semblent superflus, il y a des miroirs si limpides chez moi !

Monique sourit et accepta.

À la plage, elle décommanda la petite Janine, tout attristée, et retourna s’habiller. Elle enfila des bas noirs arachnéens et chaussa ses vernis. Nue devant la glace, elle s’admira puis hésita un peu devant la garde-robe ; elle prit une jupe de soie noire qui lui tombait un peu au-dessus des genoux, enfila un mince pull-over à manches, en coton noir, qui la moulait étroitement ne laissant aucune courbe sans la déceler, fixa au col un peu de dentelle blanche ; elle ne se poudra pas, ne mit pas de rouge, coiffa ses cheveux un peu flous avec un béret de velours qui lui donnait un air enfantin. Mais elle se dit que sa gorge était outrageusement provocante et revêtit un petit boléro de velours noir. Un livre à la main, elle alla, par la forêt, chez Max. Il conversait, au salon ensoleillé, avec deux moines d’une quarantaine d’années, de belle prestance, l’œil intelligent ; la conversation était animée. Face à eux, le boléro dégrafé, les jambes haut croisées, Monique devisait, s’amusant à suivre les regards pétillants des hommes qui cherchaient à voir sous sa jupe.

Elle avait chaud trop couverte. Max s’en aperçut : – Retirez votre veste, mon enfant ! Vous devez avoir trop chaud ?

— C’est que, fit Monique, je crains, n’ayant rien sous mon tricot, d’être peu convenable…

— Voyons, voyons, dit un des moines, que cela ne vous arrête pas… Nous ne voulons pas être une cause de gêne pour vous, et votre tricot, qui vous va d’ailleurs très bien, ne peut pas être plus convenable. Nous sommes d’ailleurs entre amis, n’est-ce pas, Darcourt ?

Celui-ci acquiesça. Monique, debout, enleva son boléro, et sa volumineuse poitrine proémina sous le trop léger vêtement, comme deux melons en érection. Elle suivit leurs regards admirateurs, et cela l’excita. Elle avait l’air d’une collégienne précoce par la figure, mais que démentait sa stature voluptueuse de femme, dans la plénitude de sa chair.

Max lui demanda de faire la maîtresse de maison ; elle se leva, une idée germant en elle, reprise par son amour d’exhibitionnisme.



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