L'heure du pendu by Glass Leslie

L'heure du pendu by Glass Leslie

Auteur:Glass Leslie [Leslie, Glass]
La langue: fra
Format: epub
ISBN: 9782744150258
Amazon: 2744150258
Éditeur: France Loisirs
Publié: 2001-12-14T23:00:00+00:00


37

Le lieutenant Braun portait toujours sa veste bleu pastel. À peine entrée, April la repéra à l'autre bout de la salle des inspecteurs. Braun envahissait le bureau de Mike, parlait vite en tendant son index dans le vide. Il se retourna quand Mike sourit à la jeune femme.

- Ah ! Inspectrice Woo, fit Braun, pète-sec, une pointe de sarcasme dans la voix.

- Bonjour, lieutenant.

Le bureau d'April semblait ne pas être occupé par l'équipe du dimanche. Elle posa son sac.

- Qu'est-ce qui se passe ?

Mike haussa son sourcil tordu, avec un signe de tête en direction du bureau le plus éloigné. Un jeune homme bon chic bon genre en blouson de toile était en grande conversation téléphonique.

April détailla le personnage. Cheveux châtain clair, yeux bleus, taches de rousseur sur le nez. Carrure moyenne. Un air de ressemblance avec Dan Quayle, l'ancien vice-président. Un mètre quatre-vingt à un mètre quatre-vingt-trois. D'où Braun le sortait-il ?

Celui-ci hocha la tête. Il ne se prenait pas pour de la merde et ça se voyait. Il eut un petit sourire satisfait et enfourna un nouveau chewing-gum.

- Il s'appelle Roger Mclellan. Il dit qu'il a quitté la ville vendredi dernier. Donc la veille du meurtre de Maggie. Plutôt facile à vérifier. Il jure qu'il ne sait rien de ce qui s'est passé, rien de rien. Il a consenti à venir jusqu'ici pour nous aider, quel que soit notre problème. Mais, hélas trois fois hélas, dès qu'il met un pied ici, il change d'avis et décide qu'il ferait mieux de ne rien dire en dehors de la présence de son avocat. Eh, ça vous a l'air d'un type qui ne sait rien de rien?

- Comment quelqu'un d'aussi jeune peut-il avoir un avocat? Il connaissait le numéro par cœur, il n'a même pas eu besoin de le vérifier. J'ai demandé son casier, intervint Mike.

- C'est peut-être un de ses copains, murmura April.

Mclellan était toujours scotché au téléphone, dans lequel il chuchotait fiévreusement.

- Qui?

Braun la regarda.

- Son avocat.

- Tiens, c'est sûr. Qui est ami avec un avocat ?

Ils observèrent Mclellan raccrocher à contrecœur.

Quand il s'approcha des trois inspecteurs, il avait l'air prêt à en découdre.

- Mon avocat est en route. Il m'a dit de vous dire que je n'avais rien à déclarer tant qu'il n'était pas là. Où voulez-vous que j'attende ?

Mclellan regarda l'espace grillagé face à la rangée de bureaux.

- On va descendre, répondit Braun. Vous voulez quelque chose ? Un café ?

Mclellan refusa. Ils descendirent au rez-de-chaussée dans la même salle d'interrogatoire qui leur avait servi pour Albert Block quelques jours plus tôt. April se dit que Braun n'était toujours pas ravi de son installation près des toilettes. Peter Langworth, copie quasi conforme de Roger

Mclellan jusqu'au blouson de toile, arriva trois quarts d'heure plus tard.

- Okay, de quoi s'agit-il ? demanda l'avocat.

De vrais durs. April lança un regard à Mike, qui fut pris d'une quinte de toux.

Braun se présenta et leur indiqua les chaises.

- Pourquoi ne



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