L'Eventreur de Pékin by Peter May

L'Eventreur de Pékin by Peter May

Auteur:Peter May
La langue: fra
Format: epub
ISBN: EPUB9782812608407-112406
Éditeur: Éditions du Rouergue
Publié: 2014-01-15T00:00:00+00:00


Chapitre 7

I

Li arriva au centre médico-légal un peu avant 11 heures. Il se gara à côté d’une Jeep de la Section n° 1 et aperçut Wu qui fumait devant la porte, en l’attendant.

– Salut, chef, fit Wu en repoussant ses lunettes noires sur son front et en jetant sa cigarette.

Ils pénétrèrent dans le hall et suivirent le couloir qui menait aux vestiaires.

– Tu as trouvé quelque chose, à l’Académie ?

– Rien du tout. J’ai parlé à tous ses étudiants et collaborateurs. Pas un qui ait dit un seul mot contre elle.

Je n’ai jamais vu personne qui ne soit pas fou d’elle au bout de cinq minutes.

– Apparemment, il n’y aurait aucune raison de vouloir lui voler ses ordinateurs et ses dossiers. Ce n’était même pas du matériel neuf. Ça vaut que dalle au marché noir. En plus, comme le dit le mec de la sécurité, c’est du travail de pro. Pourquoi voler du vieux matos ?

Li suspendit son manteau et enfila une blouse chirurgicale verte par-dessus sa chemise.

– Quand on le découvrira, on saura peut-être pourquoi on l’a tuée, dit-il en se couvrant la tête d’une charlotte.

– Quelqu’un s’est introduit dans son appartement pour voler son portable.

Wu était en train de passer des protections sur ses chaussures. Il haussa les sourcils.

– Tu persistes à penser que c’est l’Éventreur qui l’a tuée ? Je veux dire, le même qui a tué les autres ?

– Je sais que ça ne tient pas debout, Wu. Mais comment expliquer autrement la lettre promettant de couper les oreilles de la prochaine victime, et les oreilles coupées de Pan ? L’entaille sur sa gorge ? Et le bout de cigarillo russe ?

Il regarda Wu qui se contenta de hausser les épaules.

– Je ne sais pas, chef. Il y a tant d’incohérences. Peut-être… Peut-être que les autres crimes sont juste des écrans de fumée – pour nous embrouiller, pour masquer la véritable raison du meurtre du professeur Pan. Peut-être que tout tourne autour d’elle.

Li réfléchit un moment.

– Un putain d’écran de fumée, dit-il. Mais c’est une idée, Wu. C’est une idée.

Il enfila les protections sur ses chaussures. Le règlement des nouvelles installations. Chaque personne assistant à une autopsie devait mettre des vêtements de protection. Ils sortirent des masques en coton d’une armoire et les fourrèrent dans leurs poches, pour plus tard. Il avait été constaté que la poussière d’os respirée pendant le découpage du crâne avec une scie à oscillation pouvait transporter des particules virales, comme celles du SIDA. Aujourd’hui, personne ne prenait plus de risques. Bien qu’il fût peu probable qu’une femme ayant entretenu une relation aussi longue avec une autre femme pût avoir le SIDA.

Ils sortirent dans le couloir et se dirigèrent vers la salle d’autopsie.

– Le pathologiste américain est déjà arrivé ?

– Ouais.

Li sentit sa colère monter, comme le mercure dans un thermomètre.

– C’est de la folie, Wu. De la pure folie ! Où est Wang ?

– Dans la salle d’autopsie, chef. Ils la font ensemble.

– Bon. C’est toujours ça.

Il poussa les portes battantes.

– Il ne parle pas chinois, je suppose ?

– Je ne pense pas, chef.



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