L'Etranger by Alfred SCHUTZ

L'Etranger by Alfred SCHUTZ

Auteur:Alfred SCHUTZ
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Editions Allia
Publié: 1966-01-14T16:00:00+00:00


Notice

NOTICE

ALFRED SCHÜTZ est né à Vienne le 13 avril 189929. Il meurt à la fin de l'été 1959 aux États-Unis, où il s'est exilé en juillet 1939. Après des études de droit et d'économie, il devient secrétaire exécutif de l'Association des Banquiers Autrichiens, puis travaille à partir de 1929 pour Reitler & Cie, société qu'il ne quittera qu'en 1956 pour se consacrer entièrement à ses recherches théoriques. Il mènera donc toute sa vie, le fait est assez rare pour être signalé, une double carrière professionnelle et universitaire, à la fois homme ancré dans le quotidien et théoricien du quotidien. Il participe ainsi dès le début des années vingt à divers séminaires d'économie et de sociologie comme le Geistkreis de Hayek et Fürth et le Von Mises Seminar, du nom de l'économiste Ludwig von Mises, où il rencontre entre autres F. Kaufmann et E. Voegelin.

Même s'il collabore à des cercles de réflexion où se retrouvent essentiellement des juristes et des économistes, c'est plutôt vers la pensée sociologique que ses premiers travaux se tournent. Entre 1924 et 1927, il rédige un essai très inspiré par Bergson et la philosophie de la vie (Scheler, Dilthey, Spranger) : Theorie der Lebensformen (Théorie des formes de vie). Ce travail qui visait à un éclaircissement de la relation Je-Tu à partir de l'analyse de la durée et de ses multiples stratifications restera inachevé. C'est sa thèse, Der sinnhafte Aufbau der sozialen Welt (L'édification significative du monde social), soutenue en 1932 sous la direction de F. Kaufmann, qui lui apportera une certaine reconnaissance académique. Cette œuvre complexe qui cherche à expliciter les fondements théoriques des sciences sociales (la communication, l'échange, la compréhension des expressions d'autrui, etc.) s'inspire à la fois de la phénoménologie de Husserl (et de sa célèbre analyse du problème de l'intropathie entre moi et autrui) et de la sociologie de Weber, notamment de sa théorie des types-idéaux. L'ambition de Schütz est de donner ainsi une base philosophique aux analyses sociologiques et historiques de Weber, notamment à la question de la connaissance de l'autre.

Cependant, n'ayant pas obtenu de poste à l'Université, Schütz continue sa carrière professionnelle. Il rédige divers articles pour des revues de sociologie où, dans la lignée de sa thèse, il tente de tirer de la phénoménologie de Husserl des règles a priori pour la pratique et la théorisation des sciences sociales. Dans cette perspective s'inscrit Le problème de la personnalité dans le monde social (1937), resté lui aussi inachevé. C'est dans ce texte qu'il présente pour la première fois ce qui va devenir une sorte de lieu commun de la sociologie de la seconde partie du XXe siècle, à savoir la distinction entre la rationalité subjective et de premier degré de l'acteur social et la rationalité scientifique et de second degré du sociologue.

La montée du nazisme en Europe et l'Anschluss de l'Autriche en mars 1938 l'obligent à fuir aux États-Unis, après une année d'exil à Paris où il rencontre Gurwitsch, Landsberg et Kracauer. Grâce à Albert Salomon, Schütz entre en 1943 à



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