Les pierres du diable by Garen Jean-Pierre

Les pierres du diable by Garen Jean-Pierre

Auteur:Garen, Jean-Pierre [Garen, Jean-Pierre]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Littérature Française, SF
Éditeur: benhenda89 - FRBoarD
Publié: 2010-07-14T22:00:00+00:00


CHAPITRE XII

Le soleil était levé depuis une bonne heure quand Marc et Ray quittèrent leur chambre pour pénétrer dans la salle de l'auberge. Manifestement, ils étaient les seuls clients. Le patron s'empressa de leur porter une terrine et un pichet de vin.

— Vous n'avez guère de consommateurs, dit Marc. L'aubergiste après avoir lancé plusieurs regards inquiets vers la porte, murmura:

— Depuis l'aube, les hommes du roi sillonnent les rues et procèdent à des arrestations. Un convoi de prisonniers doit partir à midi pour la mine et il manque plusieurs hommes. Je vous déconseille donc de sortir maintenant. Tout en découpant une tranche de pâté, Marc émit à

l'attention de Ray.

— Voilà un excellent moyen pour visiter les lieux.

— Il est risqué ! Si je me souviens bien, la condition de bagnard n'a rien d'agréable et nous risquons de nous retrouver au milieu d'une bande de pirates qui n'apprécie- ront pas notre visite.

— Ils n'auront aucune raison de soupçonner des pri- sonniers venus de Sippar.

Un gamin maigre et sale avait le nez collé contre la petite vitre et regardait avec une envie non dissimulée la terrine. Marc lui fit signe de les rejoindre. Sur le seuil, il hésita devant la mine courroucée de l'aubergiste.

— C'est mon invité, laissez-le entrer.

Totalement surpris, le gosse s'assit en face de Marc qui lui désigna la terrine.

— Si tu as faim, sers-toi.

Le gamin plongea aussitôt une main bien crasseuse dans le pot. Tandis qu'il avalait avec voracité sa pitance, Marc reprit:

— Connais-tu les comédiens qui jouent près d'ici ?

— J'ai vu le spectacle en me faufilant dans la salle quand la vieille de l'entrée avait le dos tourné, dit-il la bouche pleine. Marc détacha son épée du ceinturon en faisant signe à

Ray de l'imiter.

— Inutile de nous les faire confisquer par les gardes. En glissant une pièce dans la main du gosse, il ordonna:

— Quand les hommes du roi auront regagné le château, tu porteras ces armes à Hédos, le gros barbu, et tu lui diras que nous reviendrons le voir dans quelques jours. Marc prit une ample respiration avant d'ajouter:

— Si, par simple hasard, tu oubliais ma commission, je ne sais qui, de Hédos ou de moi, sera le premier à te couper les deux oreilles, à moins que mon ami Ray préfère te les arracher. C'est moins rapide mais plus douloureux. Le gamin regarda ces deux hommes qui ne paraissaient pas plaisanter et esquissa un sourire.

— Vos ordres seront fidèlement exécutés, messire. Puisje finir la terrine ?

— Tu peux manger pendant encore deux heures, tout sera payé mais n'attrape pas une indigestion car notre ami serait fâché de ne pas recevoir sa commission et tes oreilles pourraient en subir les conséquences.

Marc se leva, imité par Ray. Il lança à l'aubergiste un écu en disant:

— Vous pouvez disposer de notre chambre. Nous

serons absents plusieurs jours.

A l'extérieur, la rue était déserte et tous les commerçants avaient fermé boutique. Les Terriens avancèrent d'un pas de promenade, se dirigeant vers la cathédrale. A un coin de rue, ils furent soudain entourés par six gardes qui les menacèrent de leurs piques.



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