Les Otages des Glaces by G.J. Arnaud

Les Otages des Glaces by G.J. Arnaud

Auteur:G.J. Arnaud [Arnaud, G.J.]
La langue: fra
Format: epub
Tags: FNA, SF FR
ISBN: 2265018422
Éditeur: Alexandriz
Publié: 1982-01-06T23:00:00+00:00


chapitre X

On l’accusait d’être un agent secret de la Transeuropéenne qui aurait transité par Glass Station avec la complicité des Hommes Roux.

— Nous avons des renseignements sur vous, glaciologue Lien Rag. Votre vie a été plus mouvementée que vous ne l’avez d’abord raconté. La Compagnie Transeuropéenne vous a accusé de manœuvres subversives en complicité avec un lieutenant de la Sécurité et un directeur de zoo mobile, également ethnologue. À cette époque vous essayiez de retrouver l’origine des Roux.

— C’est exact, dit Lien, je ne vous ai rien dissimulé. Je vivais dans le palais du gouverneur Sadon dont je devais épouser la fille. C’est ainsi que j’ai eu accès à sa fabuleuse bibliothèque et que j’ai pu avoir quelques documents sur l’origine du Peuple des Glaces.

— Que savez-vous exactement ?

Il dut se montrer circonspect, parler du sanctuaire religieux des Roux détruit par les Néo-Catholiques sans toutefois laisser entendre qu’il en savait plus.

— La destruction de ce sanctuaire a été un coup dur pour nos recherches.

— Que pensiez-vous réellement sur ces êtres primitifs ?

— Nous émettions des hypothèses. Pour les uns ils descendaient de cobayes ayant subi des manipulations génétiques, pour les autres c’était une tribu isolée qui avait subi une évolution rapide, une adaptation au froid. Enfin il y en avait qui affirmaient que les Roux provenaient de l’Espace.

Ce mot parut surexciter les trois agents du Bureau des Renseignements. Lien dut faire face à un déluge de questions, de menaces, une attitude véritablement hystérique chez des gens très calmes jusqu’ici. L’astronomie, les références spatiales étaient partout interdites, que ce soit en Transeuropéenne, en Panaméricaine ou dans les autres Compagnies. Peut-être y avait-il un accord secret comme celui de New York Station sur les moyens de transports. En fait il semblait qu’une véritable charte existât qui réglait toutes questions brûlantes entre les Compagnies.

— Il n’y a pas d’espace, rugissait le chef des agents. Il n’y en a plus. La poussière lunaire a tout envahi. Il y a eu des explosions en chaîne. Des astéroïdes, Mars et d’autres planètes très certainement.

C’était une absurdité scientifique. La Terre aurait subi d’autres dommages que la privation de lumière et de chaleur, de sérieux ennuis de gravitation. Mais ces hommes-là étaient dépourvus de toute connaissance scientifique. Ils avaient une foi aveugle, fanatique, dans le respect des lois actuelles.

— Justement, dit doucement Lien, ces êtres auraient pu débarquer peu de temps avant cette série d’explosions… Parce qu’ils avaient prévu… Mais une fois sur Terre, ils ont rapidement régressé et…

— Alors ce sanctuaire, laboratoire ? lieu d’atterrissage ?

— Hélas nous ne savons pas, dit Lien.

— Nous avons d’autres renseignements sur vous. Nos ordinateurs sont les plus puissants du monde, ils emmagasinent des milliards de données, même en provenance des autres Compagnies.

L’homme venait de commettre une lourde faute. L’esprit de Lien réagissait aussitôt. La Panaméricaine avait-elle relié ses ordinateurs avec ceux des autres Compagnies, clandestinement ? Le chef des agents essaya de rattraper sa maladresse mais c’était trop tard.

— Nous avons tout un réseau d’espions qui travaillent sur la planète. Nous savons presque tout sur vous.



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