Les mots de la communication by Michel Bourse Halime Yucel

Auteur:Michel Bourse Halime Yucel
La langue: fra
Format: epub
ISBN: 9782336952116
Éditeur: Editions L'Harmattan
Publié: 2022-04-04T00:00:00+00:00

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Machines communicantes : c’est avec la multiplication d’équipements intégrant une interface réseau, l’avènement des technologies de communication sans fil héritées de la téléphonie mobile et l’avancée des technologies du Web qu’est née la notion de « machines communicantes ». Il s’agit généralement de systèmes permettant de communiquer entre des machines ou des hommes avec des machines, afin de superviser, gérer, contrôler ou administrer quel que soit le type de machine, quel que soit le média de communication. Cet ensemble renvoie à une cohabitation assez hétérogène d’équipements, de réseaux, de serveurs et d’applications. Les machines communicantes comprennent généralement un microprocesseur, un système d’exploitation et des applications. Ces machines communicantes effectuent des transmissions de données entre elles et leurs possibilités d’application sont immenses, pratiquement chaque objet pouvant être transformé en un outil relié à un réseau par voix radio. Les équipements électroniques quel que soit le domaine d’application intègrent en effet tous aujourd’hui une connectivité réseau, de plus en plus fréquemment une connectivité IP et bien souvent des serveurs HTTP et FTP. Le moindre carton d’emballage par exemple peut recevoir une puce RFID. Les biens de consommation de masse se mettent ainsi tous à l’USB, Bluetooth, Wifi, etc. et communiquent donc tous avec leur voisinage, avec leurs homologues et avec des applicatifs isolés.

H. Atlan, D’un désir artificiel ?, Traverses, n° 44-45, pp. 6-13

J. Pomian, A la recherche de la machine communicante, Quaderni, Année 1988 5 pp. 53-66

F. Rastier « Dialogue homme-machine et représentation de l’interlocuteur ». Technologos, 1987, pp. 35-53.

Malentendu : bien souvent l’expérience première que nous faisons de la parole dans tout rapport à autrui renvoie au malentendu. Ce processus d’interaction n’est en effet jamais simple, il se joue sur la base de multiples modes de comportements : verbalisation certes mais aussi gestualité, spatialité, tenues vestimentaires, etc., dont les effets rétroagissent sur les personnes qui les ont produits. Quand nous parlons à autrui, nous ne voulons pas seulement transmettre un message mais créer par le dialogue un mouvement d’adhésion : c’est cela que nous pouvons comprendre sous la dénomination du « convaincre ». Ce que nous visons c’est une connivence, c’est-à-dire être capable de proposer et de développer des significations qui pourront faire consensus, autrement dit construire une réalité commune à travers des mots, des symboles, des comportements, des attitudes acceptables par tous. Cette notion de connivence est ce qui est le plus difficile à mettre en œuvre. En effet dans une interaction deux, trois, quelquefois plusieurs personnes sont en face l’une de l’autre. En chacune d’elles coexistent des pensées, des sentiments, des désirs, etc. Comment peuvent-elles exprimer, faire sortir d’elles-mêmes cette réalité proprement immatérielle et communiquer ainsi l’une à l’autre ce qui constitue, au sens large, leur expérience ? Pour ce faire, il leur faut rendre audible et compréhensible ce qui est proprement intime et secret avec les mots d’une langue supposée commune ! Comment rendre compte de son histoire, de ses projets, de ses angoisses, de ses désirs avec ces équivalents symboliques que sont les paroles, les gestes, les

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