Les mariés ecossais - 2 - Le prétendant des Highlands by Julia London

Auteur:Julia London [London, Julia]
La langue: fra
Format: epub
Tags: DET
Éditeur: Harlequin
Publié: 2017-11-17T16:00:00+00:00

Chapitre 12

Bien évidemment, Cailean laissa à Daisy et à sa famille le temps d’accueillir leur visiteur. De son côté, il avait besoin de se ressaisir, de se calmer, avant de pouvoir affronter Spivey. Il se retira dans le jardin, observant de loin les heureuses retrouvailles, tout en faisant semblant d’examiner un carillon à vent nouvellement installé. Il réfléchissait. Mille pensées se précipitant dans son esprit.

Il ne comprenait pas ce que cet homme venait faire à Auchenard. Il était possible que Spivey ait entendu parler de lui et de son commerce, et qu’il se serve de Daisy pour le traquer, mais cela lui paraissait peu vraisemblable. C’eût été le fruit de trop de coïncidences. Il glissa néanmoins sa dague dans la ceinture de son kilt, prêt à se défendre si nécessaire.

Lorsqu’il n’y tint plus, lorsque la curiosité l’emporta, il quitta le jardin et gagna la terrasse. Miss Hainsworth s’était jointe au groupe, et tous les quatre, Daisy, sa cousine, son oncle et Spivey, riaient, heureux, comme si tous les problèmes du monde se trouvaient résolus et qu’il n’y avait plus désormais qu’à goûter un bonheur sans nuages loin de toute préoccupation.

Ils ne remarquèrent pas tout de suite sa présence. Mais, au bout de quelques instants, Daisy l’aperçut.

— Arrandale ! s’exclama-t-elle, lui tendant la main.

Elle l’appelait Arrandale, maintenant, et plus Cailean. Ils n’étaient donc plus amis ?

Il s’avança, le regard fixé sur Spivey. Il était aussi grand que lui, mais plus jeune et plus fringant. Il avait des cheveux blond foncé et ses vêtements semblaient flambant neufs, le col de sa redingote trop raide pour se placer parfaitement et sa culotte courte nettement trop brillante. Il ne portait pas l’uniforme de capitaine de la marine anglaise. Il avait l’air d’un propriétaire terrien.

— Je… Euh… Mr Spivey, permettez-moi de vous présenter mon voisin, Lord Arrandale, dit Daisy.

Elle souriait, mais ce n’était pas le sourire lumineux qu’il lui connaissait. Elle semblait légèrement mal à l’aise.

— Laird, corrigea Cailean. Je suis laird d’Arrandale.

— Enchanté, dit Spivey, s’avançant, la main tendue, pour le saluer.

Mais tandis qu’il s’approchait, quelque chose changea brusquement dans l’expression de son visage. Il lui serra la main avec un bel enthousiasme, mais son regard s’était fait méfiant.

— Mr Spivey a fait le voyage depuis la Cornouaille, dit Daisy.

— Capitaine Spivey, corrigea-t-il, lui adressant un sourire plein d’indulgence.

— Oh oui, je vous demande pardon. Capitaine Spivey.

Elle rit.

— Je ne suis pas encore habituée.

— Je vous demande pardon, sir… Ne nous serions-nous pas déjà rencontrés ? demanda-t-il à Cailean. Votre visage ne m’est pas inconnu.

— Il a toutes les raisons de ne pas l’être. Je suis Cailean MacKenzie d’Arrandale.

Spivey blêmit. Il lâcha sa main, posa immédiatement la sienne sur le pommeau de son épée.

— Que faites-vous ici ? demanda-t-il d’un ton sec.

Il jeta un regard autour de lui, comme s’il s’attendait à voir apparaître d’autres membres du clan MacKenzie.

— J’habite ici, répondit Cailean, très calme. Je suis un Highlander.

— Ce que vous êtes, sir, c’est un contrebandier ! dit Spivey, brandissant brusquement son épée.

Mais Cailean ne fut pas pris au dépourvu.

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