Les Hommes libres Tome 3 - Le Maître by Kate Aaron

Les Hommes libres Tome 3 - Le Maître by Kate Aaron

Auteur:Kate Aaron [Kate Aaron]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Reines-Beaux
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


Chapitre 13

Le lendemain matin, je me levai avant Tam et Kai, et j’étais déjà habillé quand ils commencèrent à bouger.

— Dépêchez-vous, dis-je brusquement en sortant de la chambre, avant qu’ils n’aient le temps de dire quoi que ce soit au sujet de ma conduite de la veille au soir.

Ils entrèrent dans la cuisine au moment où je finissais mon bol de porridge. Tam parvenait à peine à me regarder, le visage baissé et les yeux rougis comme s’il avait pleuré. Je ne m’étais jamais considéré comme une personne cruelle, mais à cet instant, je devins un monstre à mes propres yeux.

C’est pour le mieux, me rappelai-je, ravalant la bile amère de mes regrets.

— Je pensais que nous irions encore à Otiz aujourd’hui, dis-je alors qu’ils prenaient place à table. Pour voir comment l’orphelinat se porte.

Tam acquiesça, ne me regardant toujours pas. Kai, après un long moment de contemplation silencieuse et fière, accepta lui aussi. Je me demandai ce qu’il voyait en moi quand il me transperçait ainsi de ses yeux brillants, me donnant l’impression de lire au fond de mon âme. Je poursuivis mes efforts maladroits comme si de rien n’était. Ils ne furent pas dupes, mais avec le temps… ils oublieraient et nos vies redeviendraient telles qu’elles étaient avant que je ne perde le contrôle.

Enfin, presque. Je ne pouvais rien faire concernant les questions que se posaient les domestiques et les soldats au sujet de notre chambre commune, mais pour dire la vérité, j’étais assez égoïste pour les vouloir dans mon lit de toute façon. Nous n’avions été intimes que deux fois depuis que Kai nous avait secourus dans le désert et, après la manière dont j’avais repoussé Tam hier soir, je doutais que l’un ou l’autre fasse une tentative les nuits prochaines. Les hommes partageaient souvent le même lit et cela ne faisait pas nécessairement d’eux des amants.

Les serviteurs s’affairaient autour de nous, apportant d’autres bols de porridge épais et chaud à table. Des bruits de pas et de voix, parvenant du dortoir, annoncèrent l’arrivée de soldats, Caspar en tête.

Il marqua un arrêt à l’entrée de la pièce et éclata de rire.

— Nous ne nous attendions pas à vous voir levés si tôt, tous les trois, nous taquina-t-il, donnant un coup de coude à l’homme le plus proche, qui le rejoignit dans son hilarité. J’avais parié avec Fred que vous ne referiez pas surface avant le milieu de la matinée.

— Désolé de te décevoir.

J’avalai la dernière bouchée de mon petit-déjeuner, plaçai ma cuillère dans le bol et le repoussai. Alors que je me levais de table, les hommes y prirent place.

Cas me saisit par le bras et me parla à voix basse.

— Je ne voulais pas te vexer.

— Je sais.

Je l’attrapai par le coude.

— Je suis fatigué. Ne t’en fais pas.

Il s’écarta et fronça les sourcils, inquiet.

— Si vous n’avez pas besoin de nous, nous irons à Otiz, dis-je en revenant à nos préoccupations du moment.

— Déjà ennuyé par votre travail avec les carreaux ?

Je croisai le regard du soldat qui avait parlé.



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