Les crimes des esquisses by Kari Azri

Auteur:Kari Azri
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Books on Demand
Publié: 2018-04-15T00:00:00+00:00

Chapitre 5

Le manoir le Lys

‘’Il est préférable d’armer et renforcer un héros que désarmer et affaiblir un ennemi’’

D’Anne Brontë/ La Dame du manoir de Wildfell Hall

Dans le manoir, la bibliothèque résonnait le son de talons aiguilles, le petit groupe conféraient silencieusement. Une silhouette approchait, une voix calme et douce s’élevait des murs. C’était Hélène, bien décidé à les questionner.

-Que faites -vous tous ici ?

Michael se tourna vers Hélène arborant son plus beau sourire et lui répondit avec aisance.

-Bonjour Hélène je ne pensais pas vous voir ici. C’est d’ailleurs pour cette raison que je me suis permis d’inviter nos amis à une visite du Manoir.

-Et bien c’est dommage que je n’aie pas été conviée. J’aurais été honoré d’être votre guide.

Michael rassura Hélène que la visite sera pour la prochaine fois et s’excusa de partir aussitôt mais un rendez-vous l’attend. A plus tard! Hélène s’écria Michael en glissant un geste pour rassembler sa petite troupe derrière lui tout en se dirigeant vers la sortie de la bâtisse. Natacha fut la première à s’interroger sur le comportement de Michael face à Hélène.

-Tu peux nous expliquer ce qui se passe. Pourquoi tu t’es comporté comme si elle te dérangeait. Oui c’est vrai tu l’as carrément envoyé se faire voir.

-Alors raconte nous ! ajouta Fatine, agitant ses mains en attente d’une réponse

Michael les regarda avec un air anxieux mais réussi à se calmer et fit signe de les suivre dans la voiture car il se sentit observé. Il aperçut le regard bleu et insistant de Hélène derrière le vitrail. Cette dernière affublée d’une gracieuse robe bleue marine et perchée sur ses hauts talons détourna le regard. Elle poussa un cri presque étouffé. Sa gorge était serrée, la femme paniquée composa un numéro de téléphone de ses doigts tremblants. Elle tomba sur la messagerie et insista encore et encore déambulant sur le long couloir accroché à son téléphone en pestant merde et merde et merde. De son côté Michael reprit ses esprits et commença à parler au groupe du changement d’Hélène et plutôt assez brutal et se questionna. Aussitôt Natacha fit une remarque encore plus étrange.

-Le fait qu’elle ne boite plus ne fait pas d’elle une meurtrière !

Le petit groupe interloqué se retournèrent vers elle et Fatine dit :

-Mais oui vous avez vu elle marchait sans une once de douleur ou supplice. Remarqua Fatine

-Vous savez, il y a quelques jours, elle avait réussi à me foutre la trouille de ma vie. J’ai vraiment cru qu’elle m’avait vu caché dans la cage d’escalier à l’entrée du parking. Et en y pensant elle dévalait parfaitement les escaliers. Raconta Kélian.

Il est vrai que Hélène était loin de se plaindre de son état de santé mais depuis son arrivée elle s’appuyait fortement sur son pied droit du a sa souffrance musculaire. Michael nota aussi un léger accent new-yorkais qu’il lui rappelait vaguement quelque chose. Au début de leur rencontre cette accent était moins prononcé un peu à la british. Pouvait-t-elle dissimuler ou jouer avec son accent? De nombreux points d’interrogations venaient s’emballer dans l’esprit de Michael.

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