Le Sphinx des glaces by Jules Verne

Le Sphinx des glaces by Jules Verne

Auteur:Jules Verne [Verne, Jules]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Aventures
Éditeur: Ebooks libres et gratuits
Publié: 2010-06-19T04:00:00+00:00


DEUXIÈME PARTIE

Chapitre I – Et Pym ?…

La décision du capitaine Len Guy de quitter, dès le lendemain, le mouillage de l’île Tsalal et de reprendre la route du nord, cette campagne terminée sans résultat, ce renoncement à rechercher en une autre partie de la mer antarctique les naufragés de la goélette anglaise, – tout cela s’était tumultueusement présenté à mon esprit.

Comment, les six hommes qui, à s’en rapporter au carnet de Patterson, se trouvaient encore, il y a quelques mois, dans ces parages, l’Halbrane allait les abandonner ?… Son équipage ne remplirait-il pas jusqu’au bout le devoir que l’humanité lui commandait ?… Ne tenterait-il pas l’impossible pour découvrir le continent ou l’île sur lesquels les survivants de la Jane avaient peut-être réussi à se réfugier, en quittant cette Tsalal, devenue inhabitable depuis le tremblement de terre ?…

Cependant nous n’étions qu’à la fin de décembre, au lendemain du Christmas, presque au début de la belle saison. Deux grands mois d’été nous permettraient de naviguer à travers cette portion de l’Antarctide. Nous aurions le temps de revenir au cercle polaire avant la terrible saison australe… Et voilà que l’Halbrane se préparait à mettre le cap au nord…

Oui, tel était bien le « pour » de la question. Il est vrai – je suis forcé de l’avouer –, le « contre » s’appuyait sur une série d’arguments de réelle valeur.

Et d’abord, jusqu’à ce jour, l’Halbrane n’avait point marché à l’aventure. En suivant l’itinéraire indiqué par Arthur Pym, elle se dirigeait vers un point nettement déterminé, – l’île Tsalal. L’infortuné Patterson l’affirmait, c’était sur cette île, d’un gisement connu, que notre capitaine devait recueillir William Guy et les cinq matelots échappés au guet-apens de Klock-Klock. Or, nous ne les avions plus trouvés à Tsalal, – ni personne de cette population indigène, anéantie dans on ne sait quelle catastrophe dont nous ignorions la date. Étaient-ils parvenus à s’enfuir avant ladite catastrophe, survenue depuis le départ de Patterson, c’est-à-dire depuis moins de sept à huit mois ?…

Dans tous les cas, la question se réduisait à ce dilemme très simple :

Ou les gens de la Jane avaient succombé, et l’Halbrane devait repartir sans retard, ou ils avaient survécu, et il ne fallait pas abandonner les recherches.

Eh bien, si l’on s’en tenait au second terme du dilemme, que convenait-il de faire, si ce n’est de fouiller, île par île, le groupe de l’ouest signalé dans le récit, et que le tremblement de terre avait peut-être épargné ?… D’ailleurs, à défaut de ce groupe, les fugitifs de l’île Tsalal n’avaient-ils pu prendre pied sur quelque autre partie de l’Antarctide ?… N’existait-il point de nombreux archipels au milieu de cette mer libre que l’embarcation d’Arthur Pym et du métis avait parcourue… jusqu’où, on ne savait ?…

Il est vrai, si leur canot avait été entraîné au-delà du 84e degré, où aurait-il pu atterrir, puisque nulle terre, ni insulaire ni continentale, n’émergeait de cette immense plaine liquide ?… Au surplus, je ne cesse de le répéter, la fin du récit ne comporte



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