Le secret des fleurs (Tome 1)--Le dahlia bleu by Sophie  Pertus

Auteur:Sophie  Pertus [Roberts, Nora]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: J'ai Lu
Publié: 2022-02-10T12:50:13+00:00

Roz avait laissé la lumière allumée sous le porche et dans l’entrée. C’était un geste de mère, songea Stella, tandis que Logan et elle approchaient. Ou de grande sœur, car Roz n’avait pas l’âge d’être sa mère.

Sa propre mère avait été bien trop occupée à vivre sa propre vie pour se soucier de ce genre de détail. Peut-être était-ce la raison pour laquelle elle, Stella, y attachait une telle importance.

— Quelle belle maison, dit-elle, admirative. Cette façon qu’elle a de luire dans la nuit… Cela ne m’étonne pas que Roz y soit aussi attachée.

— Il n’y en a pas deux comme cela. Au printemps, le parc est à tomber à la renverse.

— Elle devrait le faire visiter. Et la maison aussi.

— Elle le faisait, avant. Une fois par an. Elle a arrêté depuis qu’elle a viré ce minable de Clerk. Si j’étais vous, ajouta-t-il sans lui laisser le temps de répondre, je n’aborderais pas le sujet. Si elle veut recommencer, elle le fera.

Elle attendit pour sortir qu’il vienne lui ouvrir la portière, comme il avait l’habitude de le faire.

— J’ai hâte de voir les jardins dans toute leur splendeur, dit-elle alors. Et je sais quelle chance j’ai de vivre à Harper House quelque temps, de permettre à mes fils de découvrir ici les traditions du Sud.

— Il y a une autre tradition qu’il faut que vous connaissiez. On embrasse sa cavalière pour lui souhaiter une bonne nuit.

Il alla plus lentement, cette fois, pour lui laisser le temps d’anticiper son baiser. De délicieux petits frissons couraient sur sa peau quand il posa la bouche sur la sienne. Puis ils s’emballèrent, envahirent tout son corps lorsqu’il promena la langue sur ses lèvres pour qu’elles s’ouvrent. Il enfouit les mains dans ses cheveux avant de les faire descendre sur ses épaules et jusqu’à ses hanches, qu’il empoigna fermement.

Seigneur, qu’il était musclé… songea Stella. Quoique souple en surface, son corps était d’une incroyable dureté. Quand il changea de position pour faire en sorte qu’elle se penche en arrière, elle se retrouva prise entre la portière et le mur que formait son corps. Ainsi acculée, sa bouche prisonnière de la sienne, elle avait l’impression que de la lave coulait dans ses veines.

— Attendez une minute, parvint-elle à dire. Attendez.

— Je voudrais d’abord finir ce que nous avons commencé.

Il en voulait encore plus, mais il savait déjà qu’il devrait se contenter d’un baiser. Alors, il tenait à ne pas le bâcler. Il s’imagina en train de la dévorer avidement. Ou de la savourer par petites touches, lentement, jusqu’à ce que son parfum le rende fou.

Quand il s’écarta, le regard grisé et rêveur de Stella lui signifia qu’il pourrait faire l’un ou l’autre. L’un et l’autre. Mais une autre fois, ailleurs.

— Est-ce la peine de faire comme si nous allions en rester là ? demanda-t-il.

— Je ne peux pas…

— Je ne veux pas dire ce soir, précisa-t-il quand elle se tourna vers la porte de la maison.

— Alors, non, ce n’est pas la peine.

— Bien.

— Mais je ne peux pas me jeter tête baissée dans cette histoire.

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