[Le fleuve de l’éternité-1] Le monde du fleuve by Farmer Philip José

[Le fleuve de l’éternité-1] Le monde du fleuve by Farmer Philip José

Auteur:Farmer,Philip José
Format: mobi
Tags: SF
Éditeur: Alexandriz
Publié: 1971-01-01T23:00:00+00:00


15.

Les prisonniers furent conduits à terre à proximité d’un grand édifice entouré de murailles en rondins. A chaque pas qu’il faisait, Burton avait l’impression que sa tête allait éclater. Les blessures qu’il avait à l’épaule et au niveau des côtes avaient cessé de saigner, mais demeuraient très douloureuses.

La forteresse était entièrement construite en rondins. Elle possédait un étage entouré de galeries en encorbellement. Partout, il y avait des sentinelles et des gardes armés. Ils pénétrèrent dans l’enceinte en franchissant un énorme portail qui fut refermé aussitôt. Ils traversèrent un espace libre d’une vingtaine de mètres puis, après avoir franchi un second portail, furent introduits dans une vaste salle de quinze mètres sur dix. A l’exception de Frigate, qui était trop faible pour tenir debout, ils furent poussés vers une grande table ronde en chêne. Le passage de la lumière à la pénombre fraîche qui régnait à l’intérieur les empêcha tout d’abord de distinguer clairement les deux hommes assis derrière la table.

Des gardes armés de lances, de massues et de haches de pierre circulaient partout. Un escalier en bois, à l’extrémité de la salle, conduisait à une galerie protégée par une haute rampe. Plusieurs visages de femmes les observaient de cette galerie.

L’un des deux hommes assis à la table était trapu et musclé. Son torse était poilu, ses cheveux bruns et bouclés, son nez aquilin. Il avait un regard d’épervier. L’autre était beaucoup plus grand. Il avait des cheveux blonds, des yeux d’une couleur difficile à déterminer dans la pénombre, mais probablement bleus. Son visage replet avait un type nettement teuton. Son embonpoint et ses bajoues naissantes indiquaient clairement l’usage qu’il faisait de l’alcool et de la nourriture qu’il volait aux esclaves.

Frigate s’était assis par terre, mais deux gardes le relevèrent sur un signe de l’homme blond. Frigate dévisagea ce dernier en disant :

— Vous ressemblez à Hermann Goering, quand il était jeune.

Il tomba aussitôt à genoux en hurlant de douleur. Un garde venait de lui pousser la hampe de son javelot dans les reins.

Le blond parla en anglais avec un fort accent allemand :

— Pas de ça ! Vous attendrez que j’en aie donné l’ordre. Laissez-les parler !

Il dévisagea Frigate en silence pendant quelques instants, puis déclara :

— Je suis bien Hermann Goering.

— Qui est Goering ? demanda Burton.

— Votre ami vous l’expliquera plus tard. S’il est encore vivant. Je ne vous en veux pas de vous être bien défendus contre mes hommes. J’admire les guerriers courageux. Il y a de la place pour vous dans mes troupes. Il faut bien remplacer tous ceux que vous avez tués. Je vous laisse le choix. Aux hommes uniquement, bien entendu. Ou bien vous vous ralliez à moi, et vous aurez à profusion de quoi manger, boire, fumer, sans compter toutes les femmes que vous voudrez, ou bien vous travaillez pour moi comme esclaves.

— Pour nous, intervint le second personnage assis à la table. Fous oubliez, mon jair Hermann, que j’ai aussi mon mot à dire dans zette affaire.

Goering sourit, se racla la gorge et répondit :

— Cela va de soi ! C’était un « je » de majesté, en quelque sorte.



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