Le dernier Massaï by Henri Vernes

Le dernier Massaï by Henri Vernes

Auteur:Henri Vernes [Vernes, Henri]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Aventure
Éditeur: Ananké/Lefrancq
Publié: 2012-11-12T23:08:11+00:00


8

La nuit était tombée quand le De Haviland se posa sur la piste du petit aérodrome de la réserve de Masaï Mara. Bob sauta à terre, marcha vers les bungalows. Il allait les atteindre quand il tomba sur Arizona Essama. Elle avait entendu l’avion et venait à sa rencontre.

— Vous tardiez, dit-elle, et je commençais à m’inquiéter… Vous avez l’air plutôt mal en point… Que vous est-il arrivé ?

— J’ai eu un petit malentendu avec un éleveur de scorpions, fit Morane.

Quand ils parvinrent au centre du camp, la lumière ambiante permit à Arizona de remarquer les poignets de Morane. Celui-ci avait retroussé les manches de sa chemise, ce qui laissait apparaître largement les blessures occasionnées par les liens de cuir.

— Qui vous a fait ça ? interrogea encore Arizona.

— Je vous ai parlé d’un éleveur de scorpions, je crois ? fit Bob.

— Il faut soigner ça, décida la jeune femme.

Il haussa les épaules.

— Juste quelques égratignures, Arizona. La bête n’en mourra pas…

Elle lui avait pris un poignet pour examiner la plaie, et elle conclut :

— C’est plus profond que ça ne paraît… Ici, au Kenya, les blessures s’infectent vite…

— Comme si je l’ignorais !… J’ai été blessé des dizaines de fois sous les tropiques, et je suis toujours vivant…

La voix d’Arizona se fit insistante.

— Il faut soigner ça !…

Elle conduisit Morane dans une tente marquée d’une croix rouge, inspecta ses poignets, déclara :

— Pas très beau… Qui vous a fait ça ?

— Je vous ai dit que j’avais eu des problèmes avec un éleveur de scorpions…

— Ce ne sont pas des scorpions qui ont causé ces blessures…

Pendant qu’Arizona nettoyait les plaies, les saupoudrait de sulfamide, Morane lui relatait ses aventures de la journée, à Nairobi. Et il termina par une question :

— Avez-vous de votre côté une idée sur l’identité de cet Abdullah… puisque c’est le nom qu’il m’a donné ?

Arizona eut un signe de dénégation.

— Aucune idée… Peut-être faudrait-il avertir la police et faire investir la maison où vous avez été retenu prisonnier, à Nairobi… On découvrirait peut-être des indices…

— Je crois que ce serait inutile. D’après ce que j’ai pu me rendre compte, il s’agissait d’une habitation abandonnée…

— Et on ne s’en serait servi que pour l’occasion ? C’est ça ?…

— C’est ça…

— Et le salon arabe où cet… Abdullah vous a reçu ?

— Il aura été déménagé…

Arizona se mit à bander les poignets de Bob, demanda quand elle eut terminé :

— Que comptez-vous faire ?

— Prendre une bonne douche et aller me coucher. Je suis vanné. Si vous voulez venir me border, ne vous gênez pas…

— Ne faites pas l’enfant… Je vous demande ce que vous comptez faire contre cet homme qui vous a séquestré, voire fait torturer…

— Oh ! torturer, c’est vite dit !… Tout juste un petit scorpion, et il ne m’a même pas piqué…

— Et les blessures, à vos poignets ?

— Je n’avais pas besoin de me débattre…

— Cessez de plaisanter, Bob. Votre renommée est venue jusqu’ici, et j’en déduis que vous n’êtes pas homme à abandonner… Alors, je me permettrai de vous donner un conseil : laissez tomber.



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