Le cycle de Mars - 1 - Intégral by Burroughs Edgar Rice

Auteur:Burroughs, Edgar Rice [Burroughs, Edgar Rice]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Fantastique
Éditeur: Omnibus
Publié: 2014-08-20T22:00:00+00:00

La nuit était là quand Woola et moi pûmes observer le grand mur d’enceinte de Kaol, depuis l’épaisse forêt qui l’entourait.

Nous avions parcouru tout le chemin sans autre mésaventure et le peu de gens rencontrés avaient jeté un simple coup d’œil admiratif sur le calot ; aucun n’avait reconnu la teinture rouge dont j’avais soigneusement enduit chaque centimètre carré de mon corps.

Nous avions traversé les régions avoisinantes, mais c’était autre chose que de pénétrer dans la cité sérieusement gardée de Kulan Tith, le Jeddak de Kaol.

Personne ne pouvait entrer dans une ville martienne sans donner une description détaillée et satisfaisante de ses activités. Il n’y avait aucune illusion à se faire : je ne pouvais guère espérer abuser les officiers de garde, du moment que je serais devant eux, à quelque porte que ce soit.

Mon seul espoir était de ruser et de pénétrer dans la cité subrepticement sous couvert de l’obscurité. Une fois là, faire confiance à mes capacités pour me dissimuler dans quelque quartier populeux où je risquais moins d’être détecté.

Cette idée en tête, je fis le tour du mur fortifié, restant à la lisière de la forêt abattue tout autour de la ville à une courte distance de l’enceinte et de façon à ce que nul ne puisse pénétrer la ville sous le couvert des arbres, au cas où ces derniers seraient venus jusqu’au contact des fortifications.

J’envisageai, à plusieurs reprises, d’escalader ce barrage, mais même mes muscles terriens ne pouvaient avoir raison de ces remparts habilement conçus. Les murs inclinés vers l’extérieur, jusqu’à dix mètres de hauteur, devenaient verticaux sur une dimension équivalente, enfin les cinq derniers mètres jusqu’au sommet se trouvaient à nouveau inclinés.

En outre, la surface était lisse, semblable au verre poli. Je dus finalement admettre que j’avais découvert là une forme de fortification barsoomienne impossible à franchir.

Découragé, je me retirai dans la forêt, non loin d’une large route aboutissant à une porte monumentale, pénétrant la cité par l’est.

Woola à mes côtés, je m’endormis.

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