Le Club des Cinq - 18 - Le Club des Cinq et le coffre aux merveilles (1960) by Blyton Enid

Le Club des Cinq - 18 - Le Club des Cinq et le coffre aux merveilles (1960) by Blyton Enid

Auteur:Blyton, Enid [Enid, Blyton]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2010-10-30T16:00:00+00:00


Le vieillard prit le bras de Mme Bonnard qui l’emmena. Les sept enfants avaient gardé le silence pendant cette scène. M. Bonnard était soucieux ; il sortit de son silence habituel pour adresser quelques mots à M. Henning qui fronçait les sourcils.

« Une tempête dans un verre d’eau, dit-il. C’est sans importance !

— Hum ! grommela M. Henning. Il m’a coupé l’appétit, votre grand-père. Son entêtement est stupide !

— Non ! s’écria un des jumeaux d’une voix vibrante de colère. Ce n’est pas vrai…

— Tais-toi, Daniel ! » ordonna son père d’un ton si sévère que Daniel se le tint pour dit.

Intimidé par le vieillard, Junior était resté coi. Dagobert avait poussé quelques grondements ; quant à Friquet, il s’était enfui dès que le grand-père avait élevé la voix.

Mme Bonnard revint s’asseoir, triste et fatiguée. En lui parlant de Ginette, la petite boulangère, François réussit à lui arracher un sourire. Pour l’amuser, Claude raconta qu’ils avaient acheté six macarons à l’intention de Roger, pour le remercier de la promenade dans la Ford.

« Je connais ces macarons, annonça Junior. J’en mange au moins trente par semaine. Ils sont formidables.

— Trente ! Je ne m’étonne plus que vous soyez si bouffi, ne put s’empêcher de s’écrier Claude.

— Bouffi vous-même ! » riposta Junior, encouragé par la présence de son père.

Un grognement de mauvais augure retentit sous la table, une haleine chaude effleura sa jambe nue. Le jeune Américain sursauta ; il avait oublié Dagobert.

François jugea qu’il était temps de changer le sujet de la conversation ; il se mit à parler des poulaillers ; désormais, grâce au travail accompli avec les jumeaux, la pluie n’y pénétrerait plus. Ses efforts furent couronnés de succès, M. Bonnard eut un sourire d’approbation.

« Vous êtes adroits de vos mains, garçons. J’ai jeté un coup d’œil tout à l’heure, c’est du bon travail !

— Danièle est habile aussi, dit aussitôt Daniel.

C’est elle qui a bouché le trou par où les rats entraient. N’est-ce pas, Danièle ?

— Je voulais aider, papa, mais ils m’ont chassé comme si j’avais la gale, dit Junior d’une voix furieuse. Est-ce que je peux me promener avec toi cet après-midi ?

— Non, répliqua M. Henning d’un ton bref.

— Oh ! si, papa, dit Junior d’une voix gémissante. Laisse-moi t’accompagner, papa.

— Non ! » répéta M. Henning.

Dagobert grogna de nouveau. Il n’aimait pas les voix irritées. Il se demandait ce que signifiaient toutes ces querelles ; mieux valait, pensait-il, rester sur le qui-vive ; Claude le poussa du bout du pied. Alors il s’allongea, la tête sur ses pattes.

Bien que le repas fût délicieux, tout le monde fut content quand il prit fin, Claude, Annie et Danièle insistèrent pour que Mme Bonnard allât se reposer pendant qu’elles débarrassaient la table et lavaient la vaisselle.

« Soyez gentils pour Junior cet après-midi, recommanda-t-elle avant de monter dans sa chambre. Il sera tout seul quand son père sera parti. Permettez-lui de rester avec vous. »

Personne ne répondit. Les six enfants n’avaient pas la moindre intention de s’encombrer de Junior.



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