Le Choix d'exister by Xavier Pavie

Le Choix d'exister by Xavier Pavie

Auteur:Xavier Pavie [Pavie, Xavier]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Bien être, Conversion, Education, Exercices spirituels, Liberté, Souci de soi, Sport, Végétarisme, Viande(s)
Éditeur: Les Belles Lettres
Publié: 2015-09-23T16:00:00+00:00


Remettre en cause la séparation

entre l’art et la vie

L’art est fondamental pour repenser le monde, et à ce titre il a besoin d’être partout, ici et maintenant. De nombreux artistes ont considéré cette nécessité de l’omniprésence de l’art dans le quotidien. Des écoles de pensée artistiques, comme le mouvement Fluxus par exemple, ont cherché à développer cet esprit qui veille à mettre l’art au centre de la vie. Issu d’influences Dada, ce mouvement a pour but de supprimer les frontières entre l’art et la vie, car tout est art : le quotidien, l’éphémère, le banal, le style de vie. Il ne s’agit d’ailleurs pas d’un mouvement d’artistes qui offrent classiquement un spectacle, une performance, une représentation ; le public est art lui aussi. L’art n’est plus extérieur à l’observateur, ce dernier l’expérimente pleinement : « Le Fluxus, c’est la vie », explique l’un des manifestes du courant. C’est dans les années 1960 que le Fluxus, dont le nom fait référence au mouvement, a pris forme en voulant dépasser les limites de l’art de l’époque. Inspiré par le musicien John Cage, et par Marcel Duchamp, les membres de ce groupe ont voulu développer de nouvelles formes d’expression, d’improvisation, où le public serait pleinement acteur de la performance.

Le mouvement se compose de plusieurs artistes notamment en France avec Benjamin Vautier, aux États-Unis avec la Japonaise Yoko Ono. Ces artistes innovent dans les formes, jouent sur l’ironie des mots, essayent de créer un choc chez le spectateur. Ainsi, en 1964 Yoko Ono exécute Cut Piece, une célèbre performance durant laquelle le public est invité à venir découper au fur et à mesure ses vêtements jusqu’à la laisser quasi-nue.

Mais ce mouvement veut aller au-delà de l’art. Maciunas, le fondateur du groupe, en s’inspirant du dadaïsme, s’approprie et redéfinit la notion d’anti-art. « Anti-art is life, is nature, is true reality – it is one and all ». Il s’oppose ainsi à l’art qu’il juge trop inerte, et marchand. L’art n’a pas vocation à rester dans les musées, mais à magnifier la vie. Comme le dit l’artiste Robert Filliou de la communauté des années 60 La cédille qui sourit : « L’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art ». Il a vocation à être une attitude, une façon d’aborder la vie.

Si les membres de la communauté Fluxus sont convaincus que l’art et la vie doivent se rejoindre, c’est parce que l’art engage l’individu, ses affects, ses énergies, et cela grâce à sa propre expérience esthétique. L’art devient le matériau d’un possible acte sur soi, il permet de garder vif notre pouvoir d’appréhender le monde dans sa plénitude58. Plus encore, il veille à faire émerger le maître intérieur que nous avons en nous. C’est d’ailleurs le message que l’on peut encore lire sur le mur du « ministère Fluxus » situé à Kaunas en Lituanie, en légende d’un imposant dessin représentant un homme, « Le maître », fumant sa pipe : « Chaque personne possède le maître à l’intérieur de lui-même – la sagesse, l’inspiration, la créativité.



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