Le Cavalier de l'Orage by Gemmell David

Le Cavalier de l'Orage by Gemmell David

Auteur:Gemmell,David [Gemmell,David]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Fantasy
Éditeur: Bragelonne
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


Mulgrave traversa le pont qui menait à la petite église. Il était fatigué. Il avait mal dormi ces dernières nuits ; son esprit bouillonnait de questions insatisfaites. Ses espions lui avaient signalé des mouvements de troupes, ce qui n’avait pas de sens pendant un cessez-le-feu… et la veille, soixante chariots étaient arrivés pour réquisitionner la poudre et toutes les provisions du nouveau dépôt construit sur ordre de Cordley Lowen. Quelle perte de temps, d’argent et d’énergie, de construire un dépôt pour l’abandonner aussitôt… De plus, les soldats de la compagnie d’Eldacre n’avaient maintenant plus que les munitions et la poudre qu’ils portaient sur eux. Si Luden Macks rompait le cessez-le-feu, les hommes ne pourraient pas tenir plus d’une journée.

Mulgrave s’était ouvert de ses soucis à Gaise Macon.

— Nous allons sûrement être envoyés ailleurs dans les prochains jours, avait dit le jeune général. Visiblement, le haut commandement a décidé de modifier la ligne de front.

— Le haut commandement… c’est le seigneur de Winterbourne, monsieur. L’idée que nos hommes n’aient plus de munitions ne vous inquiète-t-elle pas ? Demain ils viennent chercher le reste du ravitaillement…

— Bien sûr que ça m’inquiète, mon ami. Je n’aime pas être condamné à réagir au lieu d’agir. Nous ne pouvons rien faire, qu’attendre les ordres. Au moins, envoyons nos espions plus loin. Je veux être tenu au courant si les troupes continuent à bouger.

— Pourquoi, seigneur ?

— La ligne de front recule… toutes les troupes reculent, sauf la nôtre. Nous sommes exposés, au milieu de nulle part, sans possibilité d’appeler des renforts. Les troupes loyalistes les plus proches sont maintenant à six lieues à l’est. Je ne comprends pas… Si Macks décidait d’attaquer, nous serions encerclés et anéantis avant que l’aide n’arrive…

— Si l’aide arrivait, avait précisé Mulgrave.

— Dis aux espions d’éviter de se faire repérer.

— Je crois que ça fait partie du travail des espions, monsieur, avait dit Mulgrave en souriant.

— Je veux dire… d’éviter nos alliés autant que les troupes de Luden Macks.

Ces mots avaient glacé Mulgrave.

Il approchait de la maison d’Ermal Standfast et se détendit un peu. La compagnie du petit prêtre était toujours agréable. Mais à son arrivée, il découvrit un chariot devant la porte principale. En approchant, il vit que les meubles d’Ermal y étaient entassés, ainsi que de nombreuses caisses. Des piles de livres étaient attachées par des cordes. Deux hommes émergèrent de la maison, portant un vieux fauteuil en cuir. En passant, ils firent un signe de tête à Mulgrave.

Le guerrier entra dans la maison. La pièce principale était presque vide, et Ermal sortit de la chambre du bas, portant un nouveau paquet de livres. Il vit Mulgrave et lui adressa un sourire nerveux. Les deux hommes réapparurent ; Ermal leur confia les ouvrages, leur demandant de les mettre dans le chariot. Puis il donna à chacun une piécette d’argent. Les hommes touchèrent leur couvre-chef et disparurent.

— Que se passe-t-il ici ? demanda Mulgrave.

— Je, heu… je pars pour le Sud, Mulgrave.

— Une décision hâtive. Hier encore, vous disiez attendre avec impatience le printemps.



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