Le bon vieux temps by Hector Berthelot

Le bon vieux temps by Hector Berthelot

Auteur:Hector Berthelot [Berthelot, Hector]
La langue: fra
Format: epub
Tags: fiction
ISBN: 978-2-8247-1263-5
Éditeur: Bibebook


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Chapitre 23

Comment on s’éclairait - La chandelle à l’eau - La première usine du gaz.

Si le dix-neuvième siècle est un siècle de lumière, cette lumière ne paraît pas à son début avoir brillé d’un éclat bien vif dans les rues et les maisons du vieux Montréal. En 1818, nos rues étaient éclairées par des fanaux illuminés avec une huile fameuse et nauséabonde.

En feuilletant les archives de l’Hôtel de Ville, nous voyons que samedi, le 11 avril 1818, la cour des sessions spéciales de la paix (l’édilité du temps) présidée par l’honorable Chartier de Lotbinière, avait résolu qu’un comité composé de MM. Thomas McCord, Louis Guy, François Rolland, Étienne Saint-Dizier et Jean-P. Leprohon serait chargé de préparer un estimé des dépenses probables des lampes nécessaires à l’éclairage de la ville. Avant cette époque, les lampes étaient posées et entretenues par des particuliers.

Le comité présenta à la séance suivante de la Cour, le 18 avril, l’état qu’on lui avait demandé.

Voici l’estimé présenté aux magistrats :

Faire et fixer 100 lampes à 30 chelins chacune : £150,00

375 gallons d’huile pour 12 mois à £0,36 : 86,20

Échelles, coton, savon : 12,00

2 hommes pour allumer et nettoyer les lampes à 30 chelins par mois : 36,00

Total : £ 266,20

Le rapport fut adopté et le premier système d’éclairage municipal entra peu de temps après en opération à Montréal.

Le premier entrepreneur du département de l’éclairage fut un nommé Joseph Carmel qui devait fournir l’huile de baleine, de loup-marin ou de morue de première qualité à raison de quatre chelins et demi par gallon, le savon à 15 sous par livre et la mèche, importée d’Angleterre, à 5 chelins par livre. Le faubourg Saint-Laurent n’eut des lampes qu’en 1820 et la rue Saint-Antoine n’en eut qu’en 1826.

Ce ne fut que le 27 mars 1837 que la première proposition d’éclairer au gaz a été faite à notre corporation par M. Albert Furniss, secrétaire de la première compagnie du gaz à Montréal.

L’année suivante, on commença à poser dans les rues des reverbères à gaz.

La première compagnie du gaz construisit son usine en 1836, au coin de la rue Sainte-Marie et Parthenais, là où sont aujourd’hui les ruines de l’ancienne manufacture de verre. Le coût du bâtiment était de £15,000. Le projet d’une compagnie de gaz avait été lancé dans le public par un M. Armstrong. Les principaux actionnaires de la première compagnie étaient MM. A. Furniss et John Ostell.

Le 23 novembre 1837, on alluma pour la première fois, le gaz dans quelques magasins de Montréal. L’expérience eut un succès de peu de durée, car les ingénieurs avaient fait leurs calculs sans compter la rigueur de nos hivers. Il fallut faire subir des modifications considérables au plan de l’ingénieur avant qu’il fut praticable à Montréal.

La nouvelle compagnie de gaz fut constituée légalement en 1897 et, peu de temps après avoir commencé ses opérations, elle dût se fusionner avec l’ancienne. Les Montréalais, avant 1897, payaient $5 par mille pieds cubes de gaz. Après la fusion des compagnies le prix fut diminué de moitié.



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