Le bikini de diamants by Charles Williams

Le bikini de diamants by Charles Williams

Auteur:Charles Williams [Williams, Charles]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Policier/thriller/espionnage
ISBN: 9782351785911
Éditeur: Éditions Gallmeister
Publié: 2017-09-06T22:00:00+00:00


10

ILS se sont regardés d’un air rudement solennel mais on voyait bien qu’ils avaient du mal à garder leur sérieux. Et puis Otis a pouffé. Et Booger s’est mis à pouffer aussi. Et puis ils ont vraiment éclaté de rire. Et bientôt, ils ont été obligés de s’accrocher l’un à l’autre tellement ils riaient.

Booger s’est essuyé les yeux.

— De la solution de tannage ! il a dit avant de se plier en deux et de recommencer à hurler de rire.

Ils se sont appuyés à la voiture et ils se marraient. On devait les entendre à deux kilomètres.

Ils ont fini par retrouver leur calme et Booger a dit :

— Bon, je crois qu’on ferait mieux d’y aller. On va laisser la boîte là-dedans pour qu’ils puissent aussi confisquer la voiture. Tu vas passer sur la banquette arrière, Otis, et rester avec eux, et je vais vous suivre avec l’autre voiture.

Pop a sauté comme s’il venait d’être piqué.

— Hein, mais de quoi vous parlez, les gars ? Confisquer la voiture ? C’est ma voiture.

Otis l’a dévisagé.

— Eh bien, monsieur, le moment est sacrément mal choisi pour nous affirmer ça.

— Bon, écoutez les gars, a fait l’oncle Sagamore, vous faites une grave erreur. J’vous dis que c’est de la solution de tannage que j’envoie au gouvernement.

Booger a juste hoché la tête. Il était trop faible pour rire, à présent.

— Attendez que le shérif l’entende, celle-là. Bon sang, j’ai trop hâte de voir sa tête quand on arrivera. Depuis toutes ces années qu’il essaie de…

Je trouvais que la plaisanterie avait assez duré, peu importe de quoi il s’agissait. Je comprenais pas pourquoi ils refusaient de croire l’oncle Sagamore, mais il fallait que quelqu’un les remette à leur place.

— Mais écoutez, monsieur Booger, j’ai dit, c’est vraiment de la solution de tannage.

Pop et l’oncle Sagamore ont fait volte-face et ils m’ont regardé.

— T’as raison, Billy, a lancé l’oncle Sagamore. Peut-être qu’ils t’écouteront, toi. Explique-leur ce que je t’ai dit… enfin, que tu nous as vus prendre le liquide dans les baignoires où qu’y a le cuir. Tu t’en souviens ?

— Évidemment que je m’en souviens.

— Vous voyez bien, a dit l’oncle Sagamore à Booger. Le gamin lui-même vient de vous le dire. Il nous a vus prendre la solution dans les baignoires.

Booger et Otis m’ont dévisagé, puis ils ont échangé un regard outré.

— Si c’est pas moche ! a dit Otis. Un jeune garçon comme lui. Ils devraient le leur retirer.

— Vous commettez une grosse erreur, les gars, a dit l’oncle Sagamore, mais ça n’a servi à rien.

Ils nous ont juste fait signe de remonter en voiture. Otis s’est installé sur la banquette arrière avec moi. Quand Pop a appuyé sur le starter, cette fois, le moteur a démarré tout de suite et on est partis. Booger nous suivait juste derrière dans la voiture du shérif.

Quand on est passés devant la maison de M. Jimerson, il était allongé sur le porche à l’ombre et ses pieds nus dépassaient en direction de la route. Il a



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