L'art du commandement dans la Marine by Laurent Mérer

Auteur:Laurent Mérer
La langue: fra
Format: epub
ISBN: 9782804720025
Éditeur: Mardaga
Publié: 2021-05-20T00:00:00+00:00

Suite de l’histoire

Rapidement, le commandant reçoit de la part de son équipe confirmation des éléments nécessaires à la poursuite de son action (état de soutes, des vivres, des munitions, disponibilité détaillée des systèmes d’armes, d’information, de communication) ainsi que des renseignements relatifs au Ponant, permettant de commencer à élaborer des scénarios d’intervention en relation avec Alindien. Plusieurs dispositions sont rapidement mises en œuvre à bord, résultat d’une réflexion collective au sein de chaque service : transformation du carré des officiers en salle d’opération pour traiter des blessés si un assaut est déclenché avec peu de préavis (dans les heures suivantes nos alliés américains détacheront leur navire-hôpital qui ralliera par la suite) – préparation d’un dispositif à base de longues aussières (cordages), suspendues à des flotteurs à mouiller sur l’avant du Ponant qu’on aurait préalablement remonté et dépassé dans la nuit, afin de le stopper par endommagement de ses hélices.

Le M. reçoit comme annoncé des directives complémentaires : il doit poursuivre son approche du Ponant, mais rester hors de la vue des pirates et se tenir prêt à intervenir si les otages sont mis en danger. Des commandos marine provenant de Djibouti sont parachutés dans la nuit à proximité du bateau qui les récupère et se maintient en limite d’horizon, pendant qu’une surveillance aérienne du Ponant est organisée par avion de patrouille maritime Atlantique, toujours à partir de Djibouti et que le BCR Var fait route vers le M. pour le ravitailler en vivres et en combustible. La Jeanne d’Arc appareille en urgence de Madagascar avec sa flottille d’hélicoptères et la frégate Jean-Bart, en exercice avec les Omanais rallie Djibouti à pleine vitesse. Elle y embarque une équipe de nageurs de combat rapidement acheminée depuis la France, ainsi que des gendarmes spécialisés dans les affaires de prises d’otages. Pendant cette mise en place, le M. se tient prêt à intervenir, alors que le Ponant toujours sous surveillance des Atlantique, fait route, puis mouille devant le village de Garacaad (Puntland/Somalie). Son commandant réussit à l’insu des pirates à entrer en communication avec le M. qui n’aura pas finalement à intervenir de vive force. De multiples scénarios d’intervention sont échafaudés sous la direction de l’amiral Marin Gillier, patron national des commandos-marine, venu de métropole et parachuté sur le Jean-Bart pour diriger l’opération de récupération des otages, Alindien lui assurant les moyens et le soutien nécessaires. Le vendredi 11 avril, lorsque tout est en place, et après une rude négociation avec les pirates, les trente otages sont récupérés sains et saufs. L’amiral Gillier déclenche alors une opération héliportée qui aboutit à l’arrestation des preneurs d’otages dans le désert somalien. Ils seront transférés sur le Jean-Bart, puis expédiés en France où ils seront jugés et condamnés.

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