L'Argent du Monde - Tome 1 by Pelletier Jean-Jacques

L'Argent du Monde - Tome 1 by Pelletier Jean-Jacques

Auteur:Pelletier Jean-Jacques [Jean-Jacques, Pelletier]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Éditions Alire
Publié: 2012-04-23T00:09:21+00:00


La Goulafrière, 15 h 47

Buckhardt avait de la difficulté à se concentrer. Une douce euphorie l’avait envahi. Pour conserver son équilibre, il s’appuyait de plus en plus fréquemment sur le bras de son hôtesse.

— Je vais maintenant vous montrer l’endroit le plus surprenant du château, dit Ute Breytenbach.

Elle ouvrit une porte et entraîna Buckhardt dans une salle immense, toute en longueur.

Les deux murs latéraux étaient quadrillés de vitres rectangulaires qui laissaient apparaître l’intérieur de ruches d’abeilles. Quatre immenses tables posées sur des boîtes de verre occupaient l’essentiel de la pièce.

— Ceci est mon centre d’études personnelles, reprit Ute.

— Vous étudiez… les abeilles ?

— Entre autres.

— Ça ne manque pas… de piquant !

Buckhardt se mit à rire abondamment de son trait d’esprit.

— Je m’intéresse aux interactions entre les abeilles et les humains, reprit Ute. Ce que vous pouvez apercevoir, au fond, c’est la boîte noire où se passe l’essentiel de mes recherches.

Elle montrait un coffre de la grandeur d’une tombe, posé sur un chariot.

— C’est bizarre, fit Buckhardt. Tous les trous sur le dessus…

— Venez, je vais vous montrer.

Elle souleva le couvercle du coffre.

— Les petits blocs coussinés que vous voyez sont des points d’appui, expliqua-t-elle en lui montrant l’intérieur de la main. Leur forme et leur distribution sont calculées pour soutenir un corps de façon confortable en minimisant la surface de contact.

Buckhardt regarda l’intérieur du coffre pendant un long moment. Il avait de plus en plus de difficulté à penser clairement et à formuler ses idées.

— Vous seriez surpris de voir à quel point c’est confortable, dit Ute. Voulez-vous l’essayer ?

— Je ne… sais pas.

— Ça me ferait plaisir.

— D’accord. Si c’est…

— Mais il y a une contrainte.

— Une… con… trainte ?

— Pour le test, il ne faut pas que vous ayez trop de vêtements. Laissez-moi vous aider.

Buckhardt se laissa dévêtir tout en concentrant son attention sur la flûte de champagne qu’il continuait de tenir à la main.

— Voilà, dit-elle, lorsqu’il ne lui resta plus que son caleçon.

Ses autres vêtements gisaient par terre autour de lui.

— J’ai sauvé… le… champagne, dit Buckhardt en montrant fièrement son verre encore à moitié rempli.

Il le vida d’un trait.

Pour entrer dans la boîte et s’allonger correctement sur les points, il eut besoin de l’aide de la femme.

Quand il fut installé de façon confortable, elle se pencha légèrement, prit la petite dague dissimulée dans sa botte et, d’un geste rapide, elle coupa les deux côtés de son caleçon. Elle n’eut ensuite qu’à tirer d’un geste sec pour le lui enlever.

— Tant qu’à faire l’expérience, autant la faire complètement, dit-elle.

Elle referma ensuite le couvercle et bloqua la fermeture. Puis elle s’adressa à la tête de Buckhardt qui dépassait à un des bouts.

— Vous voyez, dit-elle, c’est confortable. Même si c’est étanche. Les joints se referment de façon hermétique autour du cou sans vous étouffer. Vous êtes toujours bien ?

— Euh… oui.

— Comme vous pouvez le sentir, la surface de contact avec le corps est minimale. Ça laisse un maximum de peau à l’air libre.

Elle se dirigea vers une partie du mur où il y avait un tableau de contrôle et tourna un bouton.



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