L'Amour Ne Meurt Jamais by Patterson James

L'Amour Ne Meurt Jamais by Patterson James

Auteur:Patterson,James [Patterson,James]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Roman
ISBN: 9782841878680
Google: Ng7HAAAACAAJ
Éditeur: l'Archipel
Publié: 2006-07-14T22:00:00+00:00


41

Assommée par la nouvelle, j’eus du mal à saisir ce que Brendan m’expliqua ensuite. En revanche, je compris parfaitement la conclusion à laquelle il aboutit.

— On ne peut rien faire pour moi. Je t’assure, j’ai retourné le problème dans tous les sens.

Je ressentis une terrible douleur dans la poitrine, là où, quelques minutes plus tôt, battait encore mon cœur. La tête me tourna et je fus prise de nausées. J’avais du mal à croire ce que je venais d’entendre. Les contours des choses et des êtres, autour de moi, se brouillaient, tout flottait dans une sorte d’irréalité – l’eau dans laquelle je trempais mes pieds, mon propre corps, la main de Brendan posée sur la mienne. Soudain, je tendis les bras vers lui et l’enlaçai de toutes mes forces. Je l’embrassai sur la joue, la tempe. J’étais anéantie. Je me sentais vide.

— Explique-moi, lui dis-je enfin.

— On appelle ça un glioblastome multiforme. C’est un nom compliqué pour un cancer très agressif qui s’est logé juste ici.

Du doigt, il désigna une zone située derrière son oreille gauche. Il m’expliqua qu’il avait examiné son cas plusieurs dizaines de fois, qu’il était allé jusqu’à Londres pour consulter les meilleurs spécialistes. Le verdict était sans appel.

— Le seul traitement dont on dispose pour s’attaquer à ce genre de tumeur est un traitement expérimental, très lourd. L’opération, inutile d’y songer ; les risques de paralysie sont énormes. De toute façon, on n’a pratiquement aucune chance d’éliminer toutes les cellules malignes. Le cancer récidive tout le temps, même après les rayons et la chimio.

Les larmes ruisselaient sur mes joues. J’avais l’estomac noué.

— Non, ce n’est pas vrai…

— Je ne savais pas comment te l’annoncer. Je ne sais toujours pas, d’ailleurs.

Il m’attira contre lui et m’étreignit. Je ne bougeai pas. Il reprit d’un ton calme, tentant de m’apaiser :

— Je suis navré. Vraiment navré.

— Comment est-ce possible, Brendan ?

— Je ne désirais qu’une chose, me faire plaisir, dit-il à mi-voix. C’est pour ça que j’ai choisi de venir passer un dernier été ici. Et puis, je t’ai retrouvée, Scout.



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