L'Aigle s'est envolé by Higgins Jack

L'Aigle s'est envolé by Higgins Jack

Auteur:Higgins, Jack [Higgins, Jack]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Thriller
ISBN: 2226002758
Éditeur: ALBIN MICHEL
Publié: 1976-02-25T05:00:00+00:00


Venant de Hobs End à travers champs, Devlin déboucha au haut du pré qui précédait la ferme Prior juste à temps pour voir Molly et Laker Armsby traverser la cour en direction de la grange. Un moment après, Laker fut propulsé hors de la grange et tomba sur le dos dans la boue pendant que la grande porte se refermait violemment. Devlin jeta sa cigarette et dévala le pré de toute la vitesse de ses jambes.

Lorsqu’il sauta par-dessus la clôture de la cour, le père Vereker et Mrs Prior se trouvaient devant la grange. Le prêtre tapait sur la porte avec sa canne. « Arthur ? criait-il. Ouvrez la porte… Arrêtez cette folie ! »

Pour toute réponse, un grand cri de Molly.

« Que se passe-t-il ? demanda Devlin.

— C’est Seymour, lui dit Laker en se tamponnant le nez avec un mouchoir taché de sang. Il a enfermé Molly là-dedans, et il a verrouillé la porte. »

Devlin hasarda un coup d’épaule, mais il comprit tout de suite qu’il perdait son temps. Molly recommença à crier. Regardant autour de lui avec désespoir, il aperçut le tracteur qui était resté là où Laker l’avait laissé, le moteur tournant au ralenti. En deux secondes, Devlin traversa la cour ; il se hissa sur le siège derrière le volant, embraya et accéléra si brutalement que le tracteur bondit en avant et que le char bascula en projetant ses navets comme des boulets de canon. Vereker, Mrs Prior et Laker s’écartèrent précipitamment. Le tracteur enfonça la porte et s’engouffra irrésistiblement à l’intérieur de la grange.

Devlin freina, s’arrêta. Molly était dans le grenier, et Seymour en bas essayait de replacer l’échelle qu’elle avait évidemment jetée à terre. Devlin coupa le moteur. Seymour se retourna et le regarda avec ahurissement.

« Alors, espèce de salaud ? » dit Devlin.

Vereker arriva en boitillant. « Non, Devlin, cette affaire me concerne ! cria-t-il. Arthur, en voilà assez, n’est-ce pas ? »

Seymour avait cessé de s’intéresser à eux. Comme s’ils n’existaient pas, il commença à grimper à l’échelle. Devlin sauta à bas du tracteur et, d’un coup de pied, renversa l’échelle qui entraîna Seymour dans sa chute. Seymour resta au sol quelques instants en se frottant la tête. Puis ses yeux s’éclaircirent.

Il se releva. Le père Vereker claudiqua vers lui. « Arthur, je vous ai dit… »

Il ne put aller plus loin car Seymour le frappa au côté et il s’écroula. « Je vais te tuer, Devlin ! »

Avec un grand cri de rage, il se rua sur Devlin, ses grandes mains déployées pour un meurtre. Devlin se jeta de côté, et la masse de Seymour alla terminer sa course contre le tracteur. Devlin lui administra une droite et une gauche dans les reins et il s’éloigna en danseuse pendant que la souffrance arrachait un cri à sa victime.

Seymour revint sur lui avec un grognement furieux ; Devlin feinta avec sa droite et écrasa de sa gauche la vilaine bouche ; les lèvres se fendirent et du sang gicla. Il continua par une droite sous les côtes qui résonna comme une hache dans du bois.



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