La voie de la non-violence by Gandhi Mohandas Karamchand

La voie de la non-violence by Gandhi Mohandas Karamchand

Auteur:Gandhi, Mohandas Karamchand [Gandhi, Mohandas Karamchand]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Essai, Inde, Politique
Éditeur: Si vous lisez tous les livres de cette bibliothèque, à raison d'un livre par semaine, vous en avez pour au moins quarante ans
Publié: 0100-12-31T23:00:00+00:00


Je me considère comme incapable de haïr qui que ce soit. Depuis plus de quarante ans, grâce à la prière et à la suite d'un long travail sur moi– même, je n'ai plus jamais haï personne. Je vois bien tout ce qu'il y a de prétentieux dans un tel aveu, mais je le fais en toute humilité. En revanche, je hais le mal sous toutes ses formes. J'ai en horreur le régime que les Britanniques ont établi en Inde. Je hais la manière impitoyable dont on exploite l'Inde, et du fond de mon cœur, je trouve non moins haïssable la manière dont sont traités les intouchables, système infâme dont se sont rendus responsables des millions d'Hindous. Mais je n'ai aucune haine pour les Anglais qui nous oppriment, ni pour les Hindous qui sont sans pitié pour leurs frères. Je cherche à les réformer à l'aide de tous les moyens que l'amour met à ma disposition. (SB, 50.)

Il y a quelques jours, à Y l'âshram, un veau qui s'était blessé, gisait sur le sol, en pleine agonie. L'animal avait reçu tous les soins possibles. Mais, selon le vétérinaire que nous avions consulté, le cas était désespéré. La pauvre bête souffrait tellement que le moindre mouvement la faisait hurler de douleur.

Dans ces circonstances, j'estimais que la pitié la plus élémentaire exigeait qu'on mît fin à cette agonie en achevant l'animal. La question fut soulevée en présence de tous les membres de L'âshram. Au cours de la discussion, un voisin fort estimable s'opposa avec véhémence à ma suggestion. Selon lui, on n'a pas le droit de détruire ce qu'on est incapable de créer. Cet argument aurait été valable si on agissait en l'occurrence dans un intérêt égoïste. Mais ce n'était pas le cas. Finalement, en toute humilité mais sans la moindre hésitation, je fis donner le coup de grâce à l'animal en demandant au vétérinaire de le piquer. Ce fut l'affaire de deux minutes.

Je savais que l'opinion publique, surtout à Ahmedabad, me désavouerait et verrait dans mon acte un manquement à L'ahimsà Mais je sais non moins bien qu'il faut faire son devoir sans se soucier de l'opinion des autres. J'ai toujours considéré que chacun devait agir selon sa propre conscience, même si les autres vous donnent tort. L'expérience a confirmé à mes yeux le bien-fondé de ce principe. C'est ce qui fait dire au poète: «le sentier de l'amour passe par l'épreuve du feu; les timorés s'en détournent». Le sentier de L'ahimsà, c'est-à-dire de l'amour, doit souvent être parcouru en toute solitude.

On pourrait, non sans raison, me poser la question: Auriez-vous procédé de la même manière si, au lieu d'un veau, vous aviez eu affaire à un être humain? aimeriez-vous qu'on vous traite de la même façon? Je réponds: «oui». Le même principe vaut pour ces deux cas. Ce qui s'applique à une situation doit être applicable à toutes. Cette règle ne souffre aucune exception, ou alors le fait de tuer ce veau était un acte mauvais et violent. Toutefois, si on



Télécharger



Déni de responsabilité:
Ce site ne stocke aucun fichier sur son serveur. Nous ne faisons qu'indexer et lier au contenu fourni par d'autres sites. Veuillez contacter les fournisseurs de contenu pour supprimer le contenu des droits d'auteur, le cas échéant, et nous envoyer un courrier électronique. Nous supprimerons immédiatement les liens ou contenus pertinents.