La ville vitrifiée by K.-H. Scheer & Clark Darlton

La ville vitrifiée by K.-H. Scheer & Clark Darlton

Auteur:K.-H. Scheer & Clark Darlton [Scheer, K.-H. & Darlton, Clark]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Perry Rhodan
Publié: 2014-08-03T22:00:00+00:00


DEUXIÈME PARTIE

AU SEUIL DE L'ENFER

CHAPITRE PREMIER

Pour accomplir un tour complet de son soleil, Arctis avait besoin de quatorze années terrestres : Alors que la température moyenne ne dépassait jamais moins 50 °C durant l’hiver planétaire, elle atteignait au maximum 10 °C pendant l’été, qui durait trois ans.

Bien que son atmosphère soit respirable pour l’homme, Arctis n’avait jamais donné naissance à la vie. Pendant l’hiver, Ha’lurin, le petit soleil rouge, n’était pas assez puissant pour entretenir le moindre germe de vie. La surface d’Arctis ne comptait ni océans ni continents, seulement un manteau continu de glace épais de huit à dix kilomètres.

Quatre jours plus tôt pourtant, des êtres évolués étaient apparus sur la planète glacée. De monstrueuses sphères de terkonite supportées par un anneau de flammes bleutées s’étaient enfoncées à l’intérieur de la croûte de glace.

Les uns après les autres, les géants de l’espace s’étaient succédés. Deux d’entre eux étaient repartis peu après et venaient de revenir.

Le lieutenant-colonel Aïno Uvanok était chaudement emmitouflé. Son haleine se glaçait au fur et à mesure qu’il respirait. Un blizzard mordant lui cinglait le visage avec de petits cristaux de glace. À son bras, le témoin de température indiquait moins 48 °C. Mais Uvanok semblait ne pas s’en apercevoir. Il avait réglé sa combinaison au plus bas et retiré son masque de protection. Là où il avait passé son enfance, sur l’île Nuvinak, dans le Nord de l’Alaska, il faisait souvent plus froid et plus sombre, le vent soufflait régulièrement en tempêtes plus violentes que le blizzard d’Arctis.

Les yeux plissés, Uvanok suivait des yeux l’immense sphère d’un kilomètre et demi qui s’enfonçait à dix mètres par seconde dans la couche de glace à une centaine de mètres de lui. Chassé par l’énorme masse, l’air s’échappait du puits en sifflant, soulevant un nuage opaque de particules de glace. Dans le brouillard, Uvanok réussit à déchiffrer les immenses lettres fluorescentes qui ornaient la coque : Imperator, OMU 1.

Le glisseur d’Uvanok s’élevait à une vingtaine de mètres de hauteur. Le puits obscur par lequel l’Imperator avait disparu s’illumina d’une discrète lueur vert émeraude. Les projecteurs du supercroiseur venaient de dresser une coupole énergétique de protection à deux kilomètres de profondeur. À la surface, près de lui, un gros glisseur de transport stationnait à la verticale du puits. Des faisceaux d’énergie pulsatiles étendirent leurs bras sur un diamètre de trois à quatre kilomètres, formant une roue qui entama un mouvement en spirale.

Les masses de glace récoltée fondaient en sifflant. Chassée par l’énergie du champ rotatif, la vapeur d’eau se précipitait vers l’intérieur du puits, où elle refroidissait instantanément.

Un quart d’heure plus tard, plus rien n’indiquait que le vaisseau amiral de l’O.M.U. se trouvait à l’abri sous la couche de glace de la planète gelée.

*

* *

Hong Kao, le mathématicien en chef du Krest II, descendit tranquillement l’escalier qui menait au premier étage du bloc positronique et rejoignit le central du vaisseau amiral. En le voyant entrer, un grand homme mince qui semblait l’attendre se leva et vint à sa rencontre.

— Eh bien ? demanda le Stellarque à voix basse.



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