La vague fantôme by Muchamore Robert

La vague fantôme by Muchamore Robert

Auteur:Muchamore, Robert [Muchamore, Robert]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2012-06-16T22:00:00+00:00


CHAPITRE 20

MENACES

Helena souleva une paupière. Sa tête reposait au bord du matelas. Le duvet était entortillé autour de ses jambes. Elle souffrait d'une migraine infernale, et elle avait un goût de lait caillé dans la bouche.

On frappait à la porte de la suite.

- Mademoiselle Bayliss ?

Un coup d'œil à sa montre lui apprit qu'il était neuf heures. Le photographe et le professeur de golf n'étaient pas censés se présenter avant onze heures.

- Laissez-moi dormir, grogna-t-elle. Vous vous trompez de chambre. Je n'ai rien commandé.

- Michael Stephens, du ministère du Tourisme malaisien, reprit l'inconnu, dont l'accent trahissait l'appartenance au milieu social le plus aisé. Pourriez-vous me laisser entrer quelques instants ? C'est important.

- Une minute, je passe un peignoir.

- Je vous en prie. Inutile de vous presser.

Helena s'assit sur le lit, observa son reflet dans le miroir de la penderie et se demanda si elle parviendrait jamais à démêler ses cheveux. Ses baskets avaient laissé des empreintes boueuses sur la moquette flambant neuve. Les vêtements d'Aizat étaient éparpillés aux quatre coins de la suite.

D'un coup de pied, elle fit disparaître ses fausses Nike sous le lit, ramassa son caleçon, son short et son T-shirt, puis déboula dans l'immense salle de bains équipée d'une baignoire à remous et d'un double lavabo. Elle courut jusqu'à la douche et en fit coulisser la porte sans avertir son occupant.

- Bonjour ! lança joyeusement Aizat. Tu me rejoins ? Helena détestait son expression triomphante, semblable à celle de tous les hommes avec qui elle avait passé une nuit. Elle laissa tomber ses vêtements sur le carrelage, glissa la main dans la cabine et coupa le mitigeur.

- Qu'est-ce qui te prend? protesta Aizat, le torse encore couvert de mousse parfumée.

- Tu ne dois pas faire de bruit. Un type du ministère du Tourisme veut me parler immédiatement. Il ne faut pas qu'il sache que tu te trouves ici.

Elle quitta la salle de bains, enfila son peignoir et ouvrit la porte de la suite pour faire entrer Michael Stephens.

- Je suis navrée, dit-elle en simulant un bâillement. Je dors beaucoup, et le décalage horaire n'a rien arrangé... J'ai raté quelque chose ?

L'homme portait un costume de marque et des souliers vernis.

- Je souhaite m'entretenir quelques instants avec vous, dit l'homme en considérant d'un œil désapprobateur les canettes de bière et les bouteilles de vin à moitié vides alignées sur la table basse. Allons sur le balcon.

- Comme vous voudrez, répondit-elle.

L'homme franchit la baie vitrée et s'assit sur une chaise. Helena éprouvait la désagréable sensation d'être une petite fille sur le point de se faire disputer.

- Vous êtes bien installée ? demanda Michael.

- Oui, c'est formidable. Cet hôtel est magnifique. Vous vous êtes rendue au camp de réimplantation en compagnie d'un habitant de l'île. Nous étions inquiets pour votre sécurité.

Helena comprit que Stephens n'était pas homme à aborder les problèmes de front, mais privilégiait les détours diplomatiques. Il savait qu'elle avait rencontré les membres du groupe d'Aizat et assisté à la destruction du véhicule.

- C'est un garçon charmant, expliqua-t-elle. Je l'ai rencontré sur la plage, en faisant mon jogging.



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