La timbale by Smith Don

La timbale by Smith Don

Auteur:Smith,Don [Smith,Don]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Série Noire [1686]
Éditeur: Gallimard
Publié: 2015-11-11T00:00:00+00:00


11

Il reprit lentement ses esprits, mais son crâne était si douloureux qu’il le regretta presque. Quand il voulut lever la main pour savoir s’il était blessé, il découvrit que ses poignets étaient liés derrière son dos A en juger par la bonne odeur de cuir, il était dans une voiture. Finalement, il réussit à décoller ses paupières et, après un instant de panique, constata qu’il n’était pas aveugle : s’il faisait noir, c’était parce qu’il n’y avait pas de lumière. Il était seul dans la Porsche de Dolan, solidement ligoté au siège par une cordelette. Il reconnut la silhouette indistincte de la maison qui se détachait sur le fond du ciel obscur : c’était la villa de Sabine Dufour.

— Alors, on est réveillé ?

C’était la voix de Dolan. Tim ne répondit pas. L’autre fit le tour de la Porsche et ouvrit la portière. Il détacha les cordes qui liaient Parnell au siège, mais ne toucha pas à celles qui lui nouaient les poignets. Puis tout en reculant, il tira de sa poche un pistolet à canon court et ordonna à son prisonnier de descendre.

La porte de la villa était ouverte. Quand Parnell fut entré, Dolan la referma, tira le verrou et alluma. Sabine, un carré de tissu adhésif sur la bouche, était assise sur une chaise, les bras attachés au dossier. Elle portait une chemise de nuit diaphane et si Dolan l’avait brutalisée avant de la ligoter, il n’y avait pas de traces de coups sur son corps.

— Asseyez-vous et expliquez-moi un peu comment vous m’avez coincé, vous et cette garce.

Parnell se laissa choir sur le canapé tandis que Dolan se servait un whisky sec qu’il avala d’un trait. Le terme « coincé » employé par Dolan était l’aveu de sa culpabilité. Donc, Tim – et peut-être également Sabine – ne vivrait sûrement pas assez longtemps pour utiliser cette confession. Et à en juger par sa façon de lamper le whisky, il avait besoin de stimuler son courage.

— Sabine Dufour n’y est pour rien, répondit calmement Parnell. Vous avez volé les plaques de sa voiture et c’est ce qui m’a conduit à elle. Je pensais que vous habitiez Monte-Carlo puisque vous saviez qu’elle était à Rome. Je me suis mis à la recherche de la Porsche et si vous n’aviez pas faussé votre pot d’échappement, je ne l’aurais vraisemblablement pas retrouvée.

Dolan s’affala dans un fauteuil, la crosse de son pistolet posée sur son genou.

— Comment saviez-vous que j’avais une Porsche si elle ne vous l’avait pas dit ?

Parnell se rendit compte qu’il lui fallait lâcher du lest sinon Dolan torturerait Sabine pour le convaincre de parler. C’était le genre.

— Je vous ai repéré dans les Vosges après le ramassage de la rançon des P.W.A. Le motard qui vous a doublé, c’était moi.

— Donc, vous travaillez pour Stanford.

— Non, pour mon propre compte. (Et ça n’est pas un mensonge, songea tristement Parnell.) Je suis un enquêteur privé d’Amsterdam spécialisé dans la prévention de la criminalité aérienne. Quand j’ai entendu parler par la presse des attentats perpétrés contre des avions des P.



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