La Revanche Parfaite by K.L. Denman

La Revanche Parfaite by K.L. Denman

Auteur:K.L. Denman
La langue: fra
Format: epub
Tags: JUV037000
Éditeur: Orca Book Publishers
Publié: 2011-05-03T00:00:00+00:00


Chapitre huit

Lorsque j’arrive à la maison, je sais déjà ce que je dois faire. C’est clair comme le jour. Il faut que je quitte le pays. Je suis certaine que maman sera d’accord lorsqu’elle verra mon visage. Un sanglot me noue la gorge lorsque je pense qu’elle ne voudra peut-être pas m’accompagner. Qu’arrivera-t-il si je lui fais peur à elle aussi?

Stella me suit depuis l’école. Je l’ignore, mais elle ne pige pas. Elle me répète des choses comme « ce n’est pas si mal, j’ai trouvé l’ambre, nous pouvons guérir tes boutons, écoute-moi, Lizzie, je t’en prie ».

Finalement, aussitôt que je pose le pied dans mon entrée, je me tourne vers elle.

— Je ne veux plus jamais te voir. Tu m’entends?

Elle acquiesce d’un signe de tête.

— Je comprends. Mais je me sens un peu responsable de ce qui t’arrive. Je veux arranger les choses. Si nous demandons à ma baba, je suis certaine qu’elle guérira tes boutons. Je veux seulement t’aider.

— L’aide que tu m’apportes, je peux m’en passer.

— Mais que vas-tu faire? demandet-elle. Ces boutons… ils pourraient durer des semaines!

Elle a raison. Je pourrais quitter le pays, mais les boutons viendraient avec moi. Je devrais les faire guérir par sa baba, puis quitter le pays.

— Es-tu certaine que ta baba peut m’arranger ça?

Stella se mordille la lèvre.

— J’en suis presque certaine. Elle pourra te le dire une fois qu’elle t’aura vue. Elle doit être à la maison en ce moment.

Je respire profondément. Qu’est-ce que je risque? Je hausse les épaules.

— D’accord. Je te donne une dernière chance. Allons-y.

Vue de l’extérieur, la maison de Stella ressemble à toutes les autres maisons de la rue. Rien d’exceptionnel à l’intérieur non plus, jusqu’à ce qu’on arrive dans la cuisine. On dirait un champ de bataille végétal. Le plancher est vert laitue, les murs rouge radis et les armoires orange carotte. Et il y a de vraies plantes partout. Des paquets de matière végétale sont suspendus au plafond. Des bols débordent. Des guirlandes d’ail drapent les fenêtres. Et puis je la vois : Baba. Debout devant la cuisinière, une toute petite vieille vêtue d’un tablier à pois, d’une robe fleurie et d’un chapeau énorme. Des plantes dépassent du chapeau. On dirait un camouflage.

— Ah, Stella! dit-elle. Tu as amené une amie. Comme c’est gentil!

— Bonjour Baba, dit Stella. Je te présente Lizzie. Elle habite à côté. Celle dont je t’ai parlé, tu te souviens?

La baba plisse les yeux. Elle lève un long doigt maigre et le pointe vers moi.

— C’est elle? demande-t-elle.

Je ris. Je ne peux pas m’en empêcher.

— Oui. Hi! hi! C’est moi.

— Et tu portes mon chapeau, dit la baba. Pourquoi?

— Oh! Hi! hi! Parce que…

Il faut que je sorte d’ici tout de suite.

Dès que je me mets à reculer, j’entends une voix qui me donne la chair de poule.

— Je vois à travers toi.

J’ouvre la bouche pour crier, mais c’est un cri rauque qui sort. Et la voix pousse à son tour un cri rauque.

— Ah, vraiment, Angela, dit la



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