La reine des ronces by Richelle Mead

La reine des ronces by Richelle Mead

Auteur:Richelle Mead [Mead, Richelle]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Bit lit
Éditeur: Milady
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


Chapitre 1 6

J’eus le sommeil agité, cette nuit-là. À ma grande surprise, le

semi-coma d’origine éthylique dont j’avais rêvé ne vint pas. Je

m’éveillai finalement avec le soleil et décidai d’en profiter pour

m’éclipser aussi discrètement que possible. Seuls quelques

domestiques étaient debout et vaquaient à leurs occupations, ce

dont je fus soulagée. Je ne tenais pas spécialement à voir le visage

inquiet de Shaya ou à écouter Dorian et Ysabel flirter pendant le

petit déjeuner. Et je ne voulais surtout pas penser à ce que ces

deux-là avaient fait la nuit précédente, ni à la raison pour laquelle

cela m’embêtait tant. Dorian était un ami pour moi. Cela suffisait.

Avant de partir, j’allai jeter un coup d’œil dans les geôles du

château. La garde de nuit était encore éveillée et alerte. Volusian

demeurait vigilant et parfaitement immobile dans un coin de la

cellule. Jasmine, roulée en boule, était profondément endormie.

Je vis des larmes séchées sur ses joues. Livrée ainsi au sommeil,

elle paraissait si jeune...

Je revins à Tucson avec l’une des pires gueules de bois de

toute mon existence. En dépit du fait qu’il était un peu plus tard

chez moi que dans l’Outremonde, ma maison me parut aussi

tranquille que le château l’avait été à mon réveil. Aux regards

chargés d’espoir que m’adressèrent chats et chiens, je conclus que

Tim ne s’était pas encore levé pour les nourrir. Je fis sortir les

chiens et prévins les chats qu’il leur faudrait attendre. Quant à

moi, je vidai coup sur coup deux verres d’eau et pratiquement la

moitié d’un flacon d’aspirine avant d’aller m’écrouler dans ma

chambre. Je trouvai dans mon lit la quiétude et le confort que

j’avais cherchés en vain au château et m’endormis comme une

masse pour deux bonnes heures.

Je me sentais beaucoup mieux à mon réveil et une bonne

douche acheva de me ressusciter. Une odeur de pain perdu flotta

jusqu’à mes narines. Mon estomac soumis à rude épreuve

accueillit néanmoins favorablement la perspective d’un bon p’tit

déj’. Je me dirigeai vers la cuisine pour dire à Tim de prévoir une

double ration et découvris qu’il n’était pas seul. Une fille d’une

vingtaine d’années minaudait à table, vêtue en tout et pour tout de

son tee-shirt « Sécurité de la Mère Patrie ». En pantalon de

jogging, torse nu et avec quelques colliers de perles autour du cou,

Tim était aux fourneaux et surveillait la cuisson du pain perdu.

— Oh ! Bonjour..., couina la fille.

— Eug ! s’exclama Tim. Qu’est-ce que tu... euh... Salutations

du matin, Sœur Eugenie. (Il dressa la main, paume ouverte devant

lui, et ajouta :) Je ne me suis pas rendu compte que tu étais

rentrée.

N’ayant aucune patience pour son cinéma habituel, je levai les

yeux au plafond et allai me servir un café.

— J’espère au moins que tu as du sirop d’érable..., maugréai-

je.

Il me tendit une assiette de pain perdu bien chaud. Sans doute

l’avait-il initialement prévue pour sa chérie, mais il eut la bonne

idée de changer d’avis. Je pris le sirop d’érable dans le frigo, en

arrosai généreusement mon assiette et décidai d’aller déguster le

tout au salon sans ajouter un mot. Quelques minutes plus tard,

Tim vint m’y retrouver, tout penaud.

— Tu sais que tu n’es pas supposé les ramener à la maison, lui

dis-je.



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