la maison des jours heureux by Steel Danielle

Auteur:Steel, Danielle [Steel, Danielle]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Romance
Publié: 2011-07-26T17:11:33+00:00

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- Elle a le mal de mer sur le bateau, et puis je suis très bien ici. Puisque je suis en sécurité aux mines, lorsque j'y suis seule jusqu'à minuit tous les soirs, que peut-il m'arriver ici?

- Est-ce que vos hommes savent ça?

Elle haussa les épaules.

- Quelques-uns. J'ai toujours travaillé tard, comme mon père. Il y a beaucoup à faire dans une journée et je n'aime pas prendre du retard.

Il faisait lui-même la même chose, mais il trouvait cela dangereux pour elle de rester seule. C'était heureux que Dan ne soit pas revenu, du moins Harte le supposait-il sans vouloir le lui demander.

- Je pense simplement que vous devriez être plus prudente. Emmenez donc du travail chez vous.

Elle sourit, touchée. Personne, à part Hannah, ne s'était ainsi préoccupé d'elle depuis longtemps.

- Je vous assure que cela se passe très bien. Mais j'apprécie votre sollicitude.

- Ce serait beaucoup plus facile pour vous si vous me laissiez racheter un jour.

Une lueur de mécontentement passa dans le regard de Sabrina. Il leva la main.

- Ce n'était pas une offre. C'était une constata-tion. Ce serait plus facile, et vous le savez. Mais la facilité n'est apparemment pas ce que vous recherchez.

Il se leva et poursuivit en s'inclinant :

- Je me plie donc à vos désirs.

Elle se mit à rire et lui répondit, à nouveau espiègle :

- Vraiment dommage que vous ne l'ayez pas fait avant, monsieur Harte.

- Je devais essayer, après tout. Et, à présent, je me retire.

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L'enfant de cet homme était mort dans les bras de son père, elle s'en souvenait. Ce n'était pas qu'un simple mineur, avide de lui racheter ses mines. Mais elle n'était pas encore sûre de lui ; elle savait seulement qu'elle le respectait parce qu'il était intelligent et faisait marcher son affaire avec compétence et honnêteté.

- J'aimerais être votre ami, mademoiselle Thurston.

Elle approuva en le regardant tristement. Elle n'avait jamais eu d'amis, à part les petites filles avec qui elle allait à l'école à Sainte Helena. Mais elles étaient toutes mariées, à présent, elles avaient des enfants et ne lui parlaient plus. Elle avait besoin d'un ami, de quelqu'un à qui parler, mais elle se demandait quelle serait la réaction de l'Indienne si elle se rendait aux mines de Harte pour discuter avec lui de temps en temps. Elle pesa le pour et le contre, puis le regarda avec prudence.

- J'aimerais beaucoup, moi aussi, monsieur Harte. Mais je me demande si ce sera possible une fois que nous aurons regagné nos mines respectives.

- Nous pourrions essayer, je viendrai vous voir.

Est-ce que cela vous irait?

Il n'y avait personne d'autre à qui demander la permission. Pas de mère, de père, de tante ou de chaperon. Et il était en train de lui demander quelque chose qu'elle ne comprenait pas et qu'il n'était même pas sûr de comprendre lui-même. Mais il l'avait vue marcher dans la rue, elle lui avait coupé le souffle, et voilà qu'ils étaient assis depuis deux heures comme deux personnes qui se rencontrent pour la première fois.

Elle

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