La maîtresse d'un play-boy by Miranda Lee

Auteur:Miranda Lee [Lee, Miranda]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Harlequin
Publié: 2012-03-07T11:42:58+00:00

10.

Dès que sa mère eut répondu, Amber regretta de l’avoir appelée. Mais l’heure des visites avait commencé, et Warwick n’était pas arrivé. Les trois autres patients de la salle recevaient leurs proches ; elle s’était alors sentie très seule et mal aimée.

Il lui avait donc paru naturel d’appeler ses parents pour les avertir qu’elle s’était cassé la cheville. D’autant que n’étant jamais allée à l’hôpital auparavant, elle avait un peu peur. Sa mère s’était montrée si compatissante qu’elle avait envisagé de lui parler aussi de sa rupture avec Warwick. Heureusement, elle avait très rapidement pris conscience de ce à quoi elle s’exposerait.

— Ça va aller Maman, soupira Amber en fermant les yeux. C’est une opération bénigne, et je sortirai après-demain. Tu n’as pas besoin de venir.

— Mais comment feras-tu en sortant de l’hôpital ?

— Warwick s’occupera de moi, tout ira bien.

— Tu parles ! ronchonna Doreen. Je sais parfaitement ce qu’il va faire : il va embaucher une infirmière pour te tenir compagnie dans son appartement tape-à-l’œil et il filera vers la maîtresse suivante ! Non, ma fille ! Tu vas venir à la maison. Nous nous occuperons de toi correctement.

Elle fut prise de panique. Il était hors de question qu’elle retourne chez ses parents.

— Tu te trompes au sujet de Warwick, maman, se défendit Amber avec désespoir. Il m’a déjà proposé de s’occuper personnellement de moi. Et pas dans son appartement. Nous avons décidé de rester dans la maison de Kate.

— Ne sois pas ridicule ! Cette maison a un escalier très raide. Tu devrais le savoir pour l’avoir dévalé la tête la première !

— Je peux dormir dans la chambre de Kate. Il y a une salle de bains, une télévision et tout ce dont j’ai besoin.

— C’est vrai, j’avais oublié cette pièce, reconnut Doreen à contrecœur. Mais comment feras-tu pour les repas ? J’imagine mal ton Warwick en train de cuisiner.

— Bien sûr qu’il sait cuisiner ! Warwick est capable de réussir tout ce dans quoi il décide de se lancer.

Elle s’arrêta net et ouvrit les yeux, sentant une présence à côté d’elle.

Warwick.

Fronçant les sourcils, debout au pied de son lit.

Elle tressaillit. Il avait dû entendre ses mensonges. Mais elle mettrait les choses au clair avec lui dès qu’elle aurait raccroché. En attendant, elle devait empêcher sa mère de venir et de découvrir que sa relation avec Warwick était terminée.

— Et pour le linge ? poursuivit Doreen avec une logique imparable. Je parie qu’il n’a jamais fait tourner une machine de sa vie.

— Il n’y a pas besoin d’être un génie pour ça !

— Tu ne veux pas de mon aide ? répondit-elle d’un ton soudain faible. C’est cela ?

Amber soupira : sa mère avait réussi à la faire culpabiliser.

— Ce n’est pas ça, maman. Mais je ne suis plus une enfant. Je dois résoudre moi-même mes problèmes.

— Tu me le diras si tu as besoin de moi, n’est-ce pas ?

— Oui, bien sûr.

— Wamberal n’est pas si loin. Je pourrais venir dans la journée et être de retour le soir ici pour ton père.

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