La dernière odyssée by James Rollins

La dernière odyssée by James Rollins

Auteur:James Rollins [Rollins, James]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Fleuve éditions
Publié: 2022-11-28T10:17:44+00:00


Chapitre 22

24 juin, 22 h 12

Au large de la Sardaigne

Putain, la honte…

Kowalski se trouvait dans une salle de bains minuscule, qui se résumait à des toilettes en acier avec un lavabo encastré dans le réservoir et à une pomme de douche fixée au plafond. Le sol était muni d’une bonde d’évacuation, si bien qu’il suffisait de fermer la porte pour que la pièce entière se transforme en cabine de douche.

Peut-être quand on était une souris anorexique.

Le reste était à peine plus spacieux. Deux couchettes rabattables étaient installées l’une au-dessus de l’autre, comme dans un train de nuit, mais en encore plus exigu. Enfin, le pire, c’était bien la salle de bains. Au moindre mouvement, on se cognait aux murs. Le tangage du bateau n’arrangeait rien, notamment pour aller soulager sa vessie. Kowalski contempla la jambe gauche trempée de son pantalon.

— Là, c’est le pompon !

Il remonta sa braguette, pesta à voix basse et se dirigea vers la sortie en faisant cliqueter ses chaînes.

Il tambourina à la porte.

— Hé ! J’ai besoin d’un coup de main !

Le yacht de nouveau ballotté par les flots, Kowalski fut poussé sur le côté. Après huit longues heures de traversée de la mer Tyrrhénienne entre Vulcano et leur nouveau port d’attache, ils avaient jeté l’ancre au large de la Sardaigne, dans des eaux particulièrement agitées. À leur arrivée juste après le coucher du soleil, les lumières d’une grande ville jalonnaient la côte et des feux d’artifice fendaient le ciel, même si, à presque deux kilomètres de distance, le spectacle n’avait rien de grandiose. Tout juste quelques éclats scintillaient dans la nuit.

Kowalski était pourtant resté fasciné, tant le rivage lui avait paru fabuleusement proche et la ville assez vaste pour qu’un type puisse s’y perdre – ou un type et une fille.

Il s’acharna de nouveau sur le battant.

— Hé !

Un cri étouffé émana de la cabine voisine.

— Tout va bien ? s’inquiéta Elena.

Il observa sa jambe mouillée.

On va voir.

Il martela sans relâche, jusqu’à ce que quelqu’un lâche enfin un juron et qu’on entende le verrou grincer. Un homme trapu ouvrit la porte d’un coup sec. Il braqua son pistolet-mitrailleur compact MAC-10 vers l’Américain. Un autre gardien arriva en renfort avec le même genre d’arme, qu’il tenait, lui, à deux mains.

— Quoi tu veux ? aboya le premier dans un anglais très approximatif.

Kowalski recula d’un pas. Torse nu, en chaussettes, il n’avait guère l’air menaçant. Il mit quand même les mains en l’air.

— Je ne cherche pas les ennuis. J’aimerais juste qu’on m’aide un peu. (Toujours les bras levés, il pointa le doigt vers sa jambe.) Je n’ai pas envie de dormir comme ça toute la nuit.

Le gardien baissa la tête et ouvrit des yeux ronds. Il se tourna vers son acolyte dehors, auquel il lança quelques mots en arabe. Tous deux s’esclaffèrent presque aux larmes.

— Ouais, très drôle, Laglousse. Bon, il faut que j’enlève ce machin et, avec mes chaînes, je n’y arriverai pas. (Kowalski haussa les épaules.) Ou alors vous m’aidez à couper mon pantalon et vous demandez à Kadir de me prêter un bas de survêtement.



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